La bête souple du feu a bondi
d’entre les bruyères comme sonnaient les coups de trois heures du matin.
[…] Sur l’instant, on a cru pouvoir la maîtriser sans trop de dégâts,
mais elle a rompu les bras et fatigué les cervelles de tous les gars.
[…] C’était trop tard
C'est par cette métaphore que Jean Giono évoque
les ravages du feu, destructeur indomptable de récoltes et de forêts.
Les étendues calcinées que les incendies laissent derrière leur passage
ressemblent à ces territoires dévastés par la guerre : nombre de
victimes invisibles (les écosystèmes en particulier) ne s'en remettent
jamais.
Grand défenseur de la forêt d'émeraude, Chicot Mendès est
assassiné le 22 décembre 1988 – comme tant d'autres militants
écologiques – par les sbires des grands propriétaires terriens,
incendiaires et défricheurs de l'Amazonie au profit de l'agriculture
intensive. Aujourd'hui, la bête du feu dévore la forêt amazonienne et la
population du monde entier s'en émeut. D'autant que la catastrophe
n'est pas uniquement due à des phénomènes météorologiques, même si elle
est immanquablement aggravée par la sécheresse et la chaleur.
Bolsonaro, le président brésilien, a très largement encouragé les
pratiques criminelles dont la forêt est depuis longtemps victime et
il a très massivement, au cours de son mandat, amputé le budget de
l'écologie. Totalement discrédité, et devant l'ampleur des protestations
mondiales, il affirme aujourd'hui sa volonté de défendre l’Amazonie.
Quel crédit accorder à un homme qui, dans le dialogue avec le président
français, a recours aux insultes misogynes les plus triviales indignes
d’un chef d’État ?
D’autres incendies gargantuesques et écologiquement catastrophiques
ont fait des ravages sur notre planète. Le bassin du Congo, l’autre
poumon vert, est aussi victime du fléau dévastateur ; les feux de
Sibérie menacent d’accélérer la fonte du pôle Nord. Jugeant trop
onéreuses les mesures d’intervention, Vladimir Poutine, longtemps
laxiste, a fini par céder sous la pression et par envoyer l'armée, bien
trop tardivement, pour combattre le feu.
Quel crédit également accorder à un Donald Trump qui autorise de
ramener les trophées de chasse, en particulier les défenses d'éléphants,
alors qu'une mesure de Barack Obama l'avait interdit ? De quelle
conscience écologique ce lamentable président est-il privé pour se
retirer de l'accord de Paris signé par 195 pays et prévoyant de limiter
la hausse du réchauffement climatique ? Quels dangers ce démiurge
fait-il courir à la planète quand il supprime le clean power, établi en
2014 par Barack Obama, afin d'imposer aux centrales électriques la
réduction de leurs émissions de CO2.
Il apparaît aussi que le président français n'affiche pas une grande
fermeté sur les problèmes écologiques ; alors qu'un maire prend la
décision – aussi salutaire que subversive – d'interdire les pesticides
sur sa commune, notre président de la République, responsable de la
santé publique de ses citoyens, persiste à les autoriser dans des
limites toujours dangereuses pour les habitants.
A l'origine de tant de mesures insensées, de tant de compromis et
compromissions, on finit toujours par découvrir la dictature du profit
et de ceux qui en bénéficient, en tout cynisme et toute impunité. Il
faut cependant se réjouir que le président français ait renoncé à signer
le Mercosur, considéré par les agriculteurs comme une gigantesque
catastrophe, économique autant qu'écologique.
Des hommes dont la mission est de gouverner les hommes, d'assurer,
entre autres devoirs, leur sécurité, détiennent un pouvoir qui
aujourd'hui s'apparente à une arme de destruction massive. A côté du
péril nucléaire, un nouveau péril fait courir à l'humanité toute entière
des risques terribles dont les signes déjà donnés se heurtent à
l'aveuglement écologique des nouveaux docteurs Folamour.
La démocratie, c'est aussi le droit institutionnelde dire des bêtises
François Mitterrand
Tous les hommes politiques – dont les présidents de la République -
se sont signalés par une particularité linguistique, des formules, des
tics ou des écarts de langage. L'exercice de la langue est si important
en politique que le souvenir des déclarations présidentielles, les
grands discours prononcés dans des occasions exceptionnelles, les
diatribes et les éclats de voix laissent souvent un souvenir aussi vif
que la postérité des mesures ou des décrets. Il arrive parfois que les
actes et les paroles révèlent des contradictions qui discréditent leurs
auteurs.
Les présidents de la République se caractérisent par un niveau de
langue particulier, et, en conséquence, par un niveau de culture qu'ils
affichent volontiers, ou qui se révèle à leur insu. Lors de son
élection, Emmanuel Macron a tenu à signaler son goût pour l’œuvre de
Paul Ricœur ; ce qui lui conférait d'emblée le crédit d'une culture
de haut niveau. Sous les différents régimes présidentiels, la culture
contribue manifestement au rayonnement de la France, dont elle maintient
et sauve la grandeur.
Sous Nicolas Sarkozy, le niveau culturel se dégrade fâcheusement et
le Président mettra longtemps à surmonter le mauvais tour que lui a joué
Madame de la Fayette et sa « princesse de Clèves ». On a prétendu qu'à la suite de cette bévue, Nicolas Sarkozy s'était mis à lire.
Il y a loin cependant du vibrant « Je vous ai compris »
prononcé à Alger par le Général De Gaulle, le perfide « Vive le
Québec libre » du même Général, qui a enflammé toute une
communauté, au « Casse-toi pau'v con » de Nicolas Sarkozy ou au « Le combat des femmes m'a permis d'être un meilleur père » de
François Hollande : peut-on parler alors de décadence ou de
démocratisation de la langue des présidents ? Même question à
propos de ces sorties d'Emmanuel Macron : « On met un pognon
de dingue dans les minima sociaux et les gens ne s’en sortent
pas » ; dans le même discours, on relève « un truc pour s'en sortir », « des mecs qui font des lunettes » ...
Paradoxalement, ce genre de discours ne passe pas ; le recours
au vocabulaire familier n'abuse personne, et surtout pas les catégories
sociales concernées. Martine Aubry déplore « un mépris glaçant »
et l'opposition fustige la démagogie des propos autant que
l'insuffisance des mesures sociales envisagées. Dès lors, le processus
de discrédit est engagé et c'est presque toujours par les mots que le
Président se trahit, chacune de ses réprobations se doublant de
l'affirmation d'une autorité parfois féroce ou d'une véritable cruauté
sociale. « Qu'ils viennent me chercher »
s'exclamera-t-il avec véhémence, adoptant des postures de monarque, à
propos des agissements de Benalla auquel il accorde un soutien suspect.
« Arrêtez de vous plaindre ! » répond-il, cinglant, à
une vieille femme qui lui fait courtoisement l'aveu public de sa
précarité. Quant au drame du chômage, le Président le règle par une
déclaration expéditive qui lui vaut l'hostilité d'une grande majorité de
citoyens, affirmant qu’il suffit de « traverser la rue » pour
trouver du travail.
L'inventaire n'est pas complet : une plaisanterie d'un goût
macabre sur les migrants comoriens, une remarque injurieuse sur les
gilets jaunes, une insulte contre les ouvrières de l'entreprise GAD dont
la majorité est jugée « illettrée »... (sur un
contresens manifeste autour du terme d'illettré), et c'est tout
l'exercice d'un pouvoir, toute une conception sociale, toute une
ignorance de la difficulté de vivre qui se révèle dans une langue dont
le pouvoir symbolique se retourne contre son utilisateur, les situations
humaines ne pouvant souffrir un simple trait d'esprit , ni une fin
de non-recevoir. Le comble de l'équivoque et du cynisme est atteint
avec les récentes déclarations du Président sur l'immigration, et ses
conseils de prudence apparaissent en totale contradiction éthique avec
une doctrine humaniste ; « En prétendant être humaniste on est parfois trop laxiste »avait-il affirmé, s'attirant les foudres de l’opposition mais aussi de ses partisans.
Tous comptes faits, les dérapages d’Emmanuel Macron valent ceux de
Nicolas Sarkozy ; caractérisant un véritable style, ils sont
révélateurs d'une identité voire d'un projet politique. La familiarité
du vocabulaire, le caractère impétueux des déclarations, choquent autant
par leur forme que par le contenu. On ne séduit pas un électorat en
adoptant une langue négligée, un langage chétif qu'on lui attribue, et
le parler-juste constitue le premier respect dû à son auditoire, à plus
forte raison un auditoire citoyen. François Mitterrand, dont Eric
Orsenna disait qu'il était un acupuncteur de la langue, plaidait pour
l'exactitude des mots et la beauté du verbe. Ainsi la parole d'Emmanuel
Macron est-elle constamment fourvoyée ; même quand il affirme que
les pauvres, qui n'ont pas accès aux moyens de communication onéreux,
pourront désormais voyager en prenant le car, il ne bénéficie pas de la
présomption de générosité, et il s'expose aux quolibets des journalistes
dont l'un d'eux dira qu'il « se prend pour Marie-Antoinette » tournant en ridicule les nostalgies monarchiques du Président.
On peut alors se demander si la violence de certaines manifestations
n'est pas le résultat d'une violence plus insidieuse, plus sournoise que
le langage véhicule et qu'il finit par trahir. Et puisque tout problème
politique pose sans cesse le problème de l'école, on peut regretter que
l'actuel ministre de l'Éducation, au lieu de frapper du même anathème
toutes les réformes précédentes de l'école, ne se souvienne pas que des
instructions officielles préconisaient voilà quelques années dans
l'enseignement du Français qu'on formât les écoliers à la connaissance
raisonnée de la langue et à la maîtrise du discours.
La saison 2019/2020 sera marquée par la fin de l’abonnement à Auvergne Laïque. Affiliation C1 (préférentielle) : 43 € Affiliation C2-C3 : 49 €
Adhésion FAL63 des adhérents socio-culturels : Adultes 8,50
€
Jeunes 2,80 € Adhésions FAL63 des
licenciés UFOLEP/USEP : Adultes Tronc commun 3,80
€
Jeunes Tronc commun 1,40 €
Intervention d’Alexandre Buyens du cabinet QUBBE, commissaire aux comptes :
Les effets des actions mises
en œuvre par l’association devraient permettre de présenter un plan
crédible de pérennisation de l’activité et ainsi donner à la FAL63 les
moyens de retrouver son dynamisme.
Mardi 2 juillet dernier, s'est déroulée à la Maison des Sports de Clermont-Ferrand, la traditionnelle cérémonie de valorisation
des groupes d'activité culturelle et des équipes sportives de nos
associations qui se sont distingués par un fort engagement et une
réussite plus particulière au cours de l'année écoulée. Le président
Edouard Ferreira et les présidents de l'UFOLEP et de l'USEP étaient
entourés de Madame Françoise Nouhen, représentant le maire de
Clermont-Ferrand, et de Pierre Danel, représentant le Conseil
Départemental.
DANSE La Gauthière Culture et Loisirs Danses Plaisir St Ours, Pop Danse, Le Chantou
THÉÂTRE LeCRAD (Centre Régional Art Dramatique)
ENGAGEMENT ET JEUNESSE L'Amicale Laïque d’Orcines La classe de 1ère ES duLycée Ambroise Brugière
COMPETITIONS UFOLEP
VOLLEY-BALL EXCELLENCE 1 FLJEP MENETROL 1 EXCELLENCE 2 STADE CLERMONTOIS PROMOTION D'EXCELLENCE AL CEBAZAT HONNEUR PONT DE DORE CSVB 2 PROMOTION D’HONNEUR AL CHAPPES FÉMININES PONT DE DORE CSVB COUPE DE PRINTEMPS EXCELLENCE VBC ST YORRE COUPE DE PRINTEMPS AMITIE ASC AIA 2 COUPE DE PRINTEMPS FEMININES PONT DE DORE CSVB
PETANQUE Double appartenance AL LISSEUIL Simple appartenance USAM CLERMONT DOUBLETTES Féminines AS T2C doublettes mixtes Palladuc pétanque VETERANS AL JULES VERNE coupe de la participation ASC RICHELIEU
TENNIS DE TABLE EXCELLENCE AL GERZAT PROMOTION EXCELLENCE AL JEAN ZAY 1 HONNEUR A AL GERZAT 3 HONNEUR B SC LE BREUIL SUR COUZE PROMOTION D’HONNEUR AL GERZAT 4
TIR A L'ARC CRITERIUM 17 ANS ET PLUS FLJEP MENETROL CRITERIUM 13 – 16 ANS AL PONT DU CHATEAU CRITERIUM 12 ANS ET MOINS AL ST DIER D AUVERGNE
FOOTBALL CHALLENGE BEAUDONNAT CLERMONT AGUIRA FC CHALLENGE Alain PICARLE U.S. MESSEIX BOURG LASTIC
ACTIVITES NON COMPETITIVES RANDONNEE PEDESTRE : AMILCLUB CROIX DE NEYRAT MARCHE NORDIQUE : AL RIOM ACTIVITES DE LA FORME : AL CEBAZAT
TOUTES ACTIVITES CONFONDUES CENTRE DE LOISIRS COURNON
CHAMPIONS
NATIONAUX 2019
GYMNASTIQUE ARTISTIQUE ET SPORTIVE à CROLLES (38) les 8 et 9 juin 2019 Sinaï DECHAVANNECOURNON D’AUVERGNE GYM
TIR A L’ARC à CHATEAU ARNOUX ST AUBAN (04) le 9 juin 2019 GONZALEZ Vivien, LES ARCHERS DE Romagnat TRUNDE Andrée et TRUNDE Jean-Marc, AL Viscomtat FEYFEUX MAVEL Alexy, AL ST DIER D’AUVERGNE
TRAMPOLINE à CROLLES (38) les 8 et 9 juin 2019 : Prescilla EMAILLE - Michael HALVICK - Ioan BERARD LA MONTAGNE THIERNOISE
ÉCOLE CLERMONTOISE : École élémentaire Charles Perrault
L’environnement naturel dans lequel baigne le Grand Panorama commence
à revêtir ses couleurs d’automne. Les feuilles des arbres virent au
rouge, orange, jaune. Les vacanciers estivaux ont déserté plages et
sentiers, les campings et hôtels baissent les rideaux pour s’octroyer un
temps de repos, les oiseaux se rassemblent pour l’immigration. Le lac
et ses environs invitent à présent à profiter tout simplement du calme,
de la tranquillité et la quiétude des lieux.
Le Grand Panorama, qui reste désormais ouvert toute l’année, accueille
chaleureusement les groupes ou les particuliers qui le souhaiteraient durant
cette période. Du séjour en autonomie au séjour organisé, nous restons
disponibles pour orienter, proposer des itinéraires ou visites et conseiller.
Cette période plus calme est également l’occasion d’entreprendre des
travaux et des réaménagements de certains locaux. C’est imminent, les
différents corps de métiers du bâtiment sont dans les starting-blocks,
prêts à débuter les travaux de la salle polyvalente du Grand
Panorama. Très vite nous vous la présenterons, changée !
Ce mois d’octobre, c’est aussi l’arrivée d’Annelyse ! Que nous
accueillons au sein de notre équipe durant quelques mois. Elle
effectuera un service civique et se chargera de développer la partie
« communication ». Alors ouvrez les oreilles, vous allez
certainement entendre parler du Grand Panorama !!
Destiné aux écoles et à nos amicales, ce document donne toutes les
informations utiles pour participer et faciliter la pratique sportive
des jeunes scolaires dans le cadre associatif : modalités d'affiliation,
inscription et commande des licences, calendrier des épreuves,
ressources matérielles disponibles. Il signale les événements et opérations exceptionnels auxquels concourir au cours de l'année qui vient.
Le stage d'approfondissement Jeux d'énigme et grands jeux se déroulera du 28 octobre au 2 novembre
Acquisition de méthodologie pour la mise en place de jeu de rôle
grandeur nature dont le but est de s’échapper d’une pièce en résolvant
des énigmes. Découverte de différents types de grands jeux
(traditionnels, nature, société géant etc.) en pratiquer certains et
analyser leur fonctionnement. Se constituer de nombreuses fiches
techniques pour vos futures animations. Comment proposer des animations
ludiques en y intégrant des valeurs éducatives (solidarité, autonomie…).
Approfondissement Jeux d'énigme et grands jeux du 28/10 au 2/11 2019
Tarifs :
Formation générale : 405€
Une bourse de 70€ pourra vous être allouée par le Conseil Départemental.
Formation d'approfondissement : 330€
Une bourse de 55€ pourra vous être allouée par le Conseil Départemental, ainsi que 91,47€ par la CAF.
Avec la Ligue de l'enseignement, bénéficiez d'une réduction de 80€ pour le parcours complet.
Renseignements / Inscriptions Ligue de l’enseignement - FAL 63 :
Dossier
réalisé par Alain Bandiéra, avec les contributions d’Olivier
Mathieu, de Christian Guy et Annette Guillaumin
La dernière commémoration de 1918 a accordé une grande place aux
monuments dont les longues listes des victimes, gravées dans la pierre
et le bronze, témoignent toujours d'une inconcevable barbarie, d'une
hécatombe insupportable. L'équivoque demeure dans la fonction première
de ces « témoignages pétrifiés » : s'ils sont d'abord la
marque du deuil terrible qui a frappé le pays et veulent faire œuvre de
reconnaissance à l'égard du sacrifice des victimes, ils prennent en même
temps le relais des grands discours cocardiers qui ont magnifié
l'enrôlement des soldats, jetés – pour la plupart malgré eux – dans un
des plus formidables carnages de l'histoire. Ils s'appliquent à faire
œuvre de consolation.
Bien des monuments portent dans leur agencement
les signes de la vaillance et de l'héroïsme, célébrant le courage des
poilus, l'arme brandie, marchant allègrement à l'offensive. Étroitement
inscrit dans le paysage local du plus petit village, élément banalisé
d'un site familier, le monument aux morts est peu à peu tombé dans
l'indifférence quand le souvenir de la guerre s'estompe, que les
derniers combattants et mutilés disparaissent : Il est inévitable –
et salutaire - que « le sang sèche vite en entrant dans
l'histoire ».
Mais
voilà qu'on porte sur les monuments un regard neuf. Voilà que de
jeunes écrivains évoquent la guerre qu'ils n'ont pas connue,
surmontant leur ignorance de l'histoire par le pouvoir incantatoire
de l'écriture. Voilà surtout que les hommes ne s'en laissent plus
conter, qu'ils ne sont plus dupes des exhortations militaires, et
qu'ils savent désormais – à égrener le nom des morts – que les
chants du départ n'ouvrent que les sentiers des massacres.
Voilà que ces monuments délivrent un autre message, explicitement
contenu dans bon nombre de réalisations, passé sous silence dans
l'euphorie de la paix et la ténacité des mensonges, un message dénonçant la guerre
– toutes les guerres – et tout ce qui fait croire à leur nécessité,
qui ose dire l'atrocité des souffrances, un message que le bruit des
canons et des tambours ne parvient plus à museler.
Voilà qu'un grand film « les sentiers de la gloire »
est sorti enfin du silence et que la réhabilitation des Fusillés pour
l'exemple, qui échappent désormais à l'opprobre et à la malédiction,
manifeste le triomphe de l'humanisme contre les suprématies militaires
et les tergiversations politiques. Un monument récemment érigé à Chauny
(voir notre précédent dossier) leur rend hommage et Blanche Maupas a,
depuis longtemps, recouvré son titre de veuve de guerre.
Ainsi entrons-nous dans l'ère des monuments pacifistes.
Le
présent dossier fait suite à celui consacré, dans notre dernier
numéro, au travail de commémoration qui s'est effectué autour de
ces « mémoires de pierre » ; l'actuel numéro fait
la part belle à ce formidable élan pacifiste, condamnation sans
appel de toutes les barbaries bellicistes. Les différentes actions
menées dans cet esprit de paix sont en train d'opérer une
singulière métamorphose des monuments aux morts qui n'évoquent
plus qu'un immense désir de paix.
Nous évoquons dans ce dossier une exposition photographique consacrée aux monuments aux morts sous le patronage de l'amicale laïque de Billom. Nous saluons aussi dans ce numéro le travail considérable de l'Association Laïque des Amis de Pierre Brizon
des Monuments Pacifistes et Républicains de l’Allier, sous la
présidence d’Olivier Mathieu venu enrichir les manifestations de
commémoration par une conférence sur les monuments aux morts pacifistes.
L'Amicale laïque de Billom a
soutenu le projet d'une exposition consacrée aux monuments aux morts,
exposition présentée au public en novembre 1918, destinée à la
réhabilitation et apportant sa pierre à l'édification de la paix. Christian Guy pour les photos, et Annette Guillaumin pour les textes ont conçu et réalisé ce formidable travail de mémoire.
Extrait du discours d'inauguration par Annette Guillaumin :
Les images
Nous sommes quasiment toutes et
tous des descendantes et descendants de familles qui ont vécu, subi,
fait cette guerre de 14-18, ce cataclysme d'il y a un siècle.
Christian, illustrateur, a rassemblé d'innombrables images de
monuments aux morts : ceux de communes urbaines comme ceux de
minuscules villages. Les plans généraux rappellent la variété de nos
territoires dont les forces vives ont été décimées, les gros plans
s'attardent sur les litanies de noms et prénoms sculptés dans la pierre
et sauvent quelques visages des plaques émaillées.
Ces détails que
souvent on ne sait plus voir... Pourtant ils nous disent comment les
générations d'après-guerre se sont emparées de la demande mémorielle.
Les textes
Cette guerre est encore au centre d'un nombre incroyable de romans contemporains.
Il
nous a semblé que les romans, en donnant, de manière polyphonique,
paroles, sentiments, chairs, à ces hommes, femmes, enfants de la guerre
(parfois même on trouve un personnage central de chien), nous liaient
davantage à eux que les analyses historiques,
C'est la grande affaire de la fiction de, à la fois, nous rapprocher de l'humain et d'agrandir le monde...
Nous
avons imaginé faire dialoguer quelques images et quelques textes, dans
un mouvement doublement subjectif, par les choix que nous avons faits
et par les mises en regard.
Nous avons donc sélectionné 14 romancières et romanciers contemporains et choisi 26 extraits de romans (associés aux photos).
Un exemple traduira la tonalité de l'entreprise:
Véronique
Olmi - Numéro
6
- Août 2004
« Tu es l’unique soldat d’une guerre qui bouleversa l’ordre du monde. Tu es la solitude dans la multitude en guenilles. Tu es la silhouette gelée les nuits de garde, le soldat en faction qui souffle dans ses mains et dont l’haleine est malade. Tu es le blessé qui geint et qui se demande s’il est déjà mort ou encore vivant et qui ignore ce qui est pire. Tu es le gradé qui appelle sa mère dans le silence. Tu me relies à cette guerre. Tu me tiens contre ta vie….
… Les
soldats des monuments aux morts sont toujours en pleine santé. On n’en
voit jamais un s’appuyer sur sa jambe de bois, on n’en voit jamais un le
nez en moins comme sur les statues antiques, on n’en voit jamais un
crotté, souillé, blessé. Les soldats des monuments auxmorts sont bien habillés, ils sont réglementaires, pareils à des prototypes. Ils n’ont jamais de chagrin. Les soldats de pierre »
Le travail réalisé pour cette
exposition constitue une œuvre véritable d'animation. Les différents
cadrages et angles de prises de vue ont pour résultat d'opérer une
dramatisation de la statue de pierre, dramatisation accentuée par les
textes d'accompagnement : travail minutieux qui défie
l'indifférence et l'oubli, donnant, en quelque sorte, le mouvement –
l'émotion – et la parole à ces vestiges de pierre rendus à notre propre
histoire.
« Avec la jeunesse dans la tombe, les meilleures
générations sacrifiées, la civilisation en partie détruite, la fortune
perdue, la désolation partout, une victoire serait-elle une
victoire? » Ainsi s'exprimait devant l'assemblée nationale,
Pierre Brizon, député-maire de Franchesse, le 24 juin 1916 ; il
fut un des 3 députés français à refuser le vote des crédits de guerre.
Il n'est donc pas surprenant que l'Association
Laïque des Amis de Pierre Brizon et des Monuments Pacifistes et
Républicains de l'Allier ait été fondée à Franchesse, le 24 juin 2004 et
qu’elle se rallie à la mémoire de Pierre Brizon, grande figure du
pacifisme militant, dont elle se propose d'abord de faire connaître le
rôle historique.
Elle
se donne aussi pour but de recenser, de protéger et de faire
connaître les monuments pacifistes, antimilitaristes et républicains
de l'Allier. Elle travaille sans relâche à la réhabilitation des
Fusillés pour l'exemple et participe aux nombreuses campagnes menées
à l'initiative de la Libre Pensée, de la Ligue des droits de
l'homme, de l'Association Républicaine des Anciens Combattants, de
l'Union pacifiste de France et de nombreuses autres associations et
organisations pour la réhabilitation collective des 639 fusillés
pour l'exemple de 1914-1918.
L'association
donne aussi la parole aux femmes dans la guerre et à cette autre
forme d'héroïsme à qui les honneurs militaires n'ont pas été
rendus. Deux conférences leur sont consacrées : « Femmes
européennes en grève pendant la 1ère guerre mondiale), « Femmes
contre la guerre, des femmes pacifistes dans la résistance à la
guerre en France ». Une L'association multiplie donc
rassemblements et conférences en faveur du courant pacifiste, édite
un bulletin annuel et présente une exposition itinérante.
Elle
a honoré de deux colloques la commune de Pierre Brizon, en
collaboration avec la Libre pensée, sur les résistances pacifistes,
en France et dans le monde, à la guerre de 14/18 ; les actes de
ce dernier colloque sont en vente auprès de l'association.
Signalons enfin qu'une délégation de 25 personnes de l'Allier a participé, le 6 avril 2019 à Chauny, au rassemblement d'inauguration du monument national de réhabilitation des Fusillés pour l'exemple.
LES
RASSEMBLEMENTS
C'est à Franchesse, autour du 24 juin, que
l'association, chaque année, tient son assemblée générale annuelle,
rappelant ainsi le vote historique de Pierre Brizon et de deux autres
députés, Jean-Pierre Raffin-Dugens et Alexandre Blanc contre les crédits
de guerre.
Réunissant un grand nombre d'associations et d'organisations pacifistes, devant le monument pacifiste de Rocles
et autour du 11 novembre, un rassemblement annuel a lieu pour la
réhabilitation des Fusillés pour l'exemple, contre toutes les guerres
d'hier et d'aujourd'hui.
A Lapalisse, place du 14 juillet, les membres de
l'association, les élus locaux, la libre pensée et le parti radical de
gauche se rassemblent devant la statue en hommage « aux
défenseurs de la République victimes du coup d'Etat du 2 décembre
1851 »
L'activité de l’association témoigne d'un véritable rayonnement
historique ; elle dépasse en effet très largement les champs de
bataille de 14/18, et elle dénonce toutes les violences de l'histoire
qui se sont abattues sur les hommes, les guerres et toutes les formes
d'oppression, fidèle en cela au programme même de Pierre Brizon.
« À bas le militarisme qui nous écrase !... À bas les conquêtes coloniales par le fer, par le feu et par le sang ! »
déclarait le député-maire, également défenseurs des luttes ouvrières
et des paysans, dont il était le descendant. Rien d'étonnant donc que ce
mouvement pacifiste concerne aussi notre histoire contemporaine.
POUR LA REPUBLIQUE
Le dernier rassemblement de l'association s'est tenu à Vichy, place
de la République. Une statue, érigée en 1904, porte les inscriptions
« Ville de Vichy » « A tous ceux qui par leur sacrifice
ont contribué à la libération de la République ». Olivier Mathieu a
rappelé combien les conquêtes démocratiques et sociales étaient à ce
jour toujours menacées par les mesures « d'un gouvernement
liberticide », et le danger que ces mesures présentent en
particulier pour la laïcité.
Le
rassemblement s'est terminé, rue de Vingré, en hommage aux 6
fusillés pour l'exemple.
C'en
est donc fini des symboles bellicistes, de l'exaltation patriotique
inscrits dans les monuments aux morts. Les nouvelles commémorations
honorent la souffrance des hommes et plaident pour la défense des
valeurs républicaines que la paix seule permet de mettre en œuvre.
Cette signification nouvelle donne aux monuments de pierre une
nouvelle postérité. Quant au travail de l'association dont Olivier
Mathieu est le président, il prouve que la laïcité détermine
aussi une lecture – militante – de l'histoire des hommes.
Pour
en savoir plus :
Olivier Mathieu, président de l'association laïque des amis de Pierre Brizon 9 rue des oeillets 03100 Montluçon 06 08 72 58 14 olivier.fm.mathieu@wanadoo.fr
Le pacifisme dans le Puy-de-Dôme
L’œuvre
de réhabilitation des fusillés pour l'exemple est une entreprise
nationale. Une association clermontoise déploie aussi une activité
et un militantisme intenses dans la propagande pour la paix et la
réhabilitation des malheureux fusillés pour l'exemple, dont le
destin ne cesse de scandaliser les hommes.
Pour information
Mercredi 18 mai, dans le hall d'accueil de la Coloc'de la Culture a
été inaugurée une exposition intitulée « Maudite soit la guerre,
réhabilitation collective des fusillés pour l'exemple » pendant la
guerre de 1914-1918. La manifestation était présentée à l'initiative de
La Libre Pensée, de La Ligue des droits de l'Homme (région Auvergne),
de l'Université populaire et citoyenne, de l'Arac 63 et de l'Association
laïque des Amis des monuments pacifistes du Puy-de-Dôme
Monument aux morts pacifiste de Rocles « Apprenons à supprimer la guerre »
Monument aux morts de Lignerolles « LIBERTÉ ET FRATERNITÉ DES PEUPLES PAIX, MÉMOIRE »
Monuments aux morts de Néris-les-Bains (veuves, mères, fiancées, enfants éplorés)
Aux
enfants de la commune « VICTIMES » de la guerre Monuments aux morts de
Saint-Plaisir, Saint-Félix, Treban, Commentry, Désertines
Monument aux morts de Chouvigny
Plaque : « Les JEUNES pour la PAIX à leurs ANCIENS VICTIMES de la
GUERRE et de ses PROFITEURS NOUS n’oublierons pas VOTRE SACRIFICE »
Monument aux morts de Meillard Plaque : « Maudite soit la guerre et ses auteurs »
« Se souvenir est un devoir »,
se souvenir que cette hiérarchie militaire a condamné à mort 2.400
poilus et fait, en 4 ans, fusiller 639 d'entre eux pour l'exemple, des
victimes d'une « justice » de terreur. Les autres, condamnés aux travaux
forcés, décéderont pour la plupart au bagne. Contrairement au mensonge
officiel, ces exécutions de Poilus interviendront dès 1914, avant la
justification officielle, donnée par Pétain, des mutineries de 1917.
Le silence, une forme de honte, dura des décennies.
Pour rétablir dans leurs droits des soldats, des hommes, des innocents injustement « assassinés ».
Pour
respecter le Droit à la désobéissance, pour respecter le libre arbitre
et la liberté de conscience qui doit toujours rester le guide de
l'humanité.
Au plan sémantique, le rapprochement est aisé : il a été maintes
fois utilisé. A Mirefleurs comme à Millevache, le nombre mille n’a pas
de vertu cardinale mais signifie la multitude. Il sied à cet ancien
village vigneron qui domine le val d’Allier et la zone alluvionnaire car
il en montre le dynamisme via les 20 associations locales
officiellement répertoriées. La FAL y est bien présente et de longue
date : SAJ intercommunal pour les ados et Amicale du Foyer de
Mirefleurs qui joue là son rôle de porteuse de culture, de sport pour
tous, d’enrichissement populaire et de coopération associative en faveur
des mirefleuriens.
Depuis sa création en 1973 par l’enfant du pays Jean Culpo, le Foyer
Rural a changé de nom, de local mais pas d’objectifs : animer la
commune et ouvrir au plus grand nombre les voies de l’Education
Populaire. Objectifs largement partagés par Jean Baridon, le maire
actuellement aux manettes, qui joue ainsi le jeu de la reconnaissance du
travail accompli. Ces bonnes relations permettent à l’Amicale de
bénéficier de locaux fort opportunément utilisés par les animateurs,
tous bénévoles, réunis autour de Nicole et Jean-Claude Stabler.
Aéro Gym (Francette Drouillat), Randonnée et Loisirs Créatifs (Nicole Stabler), Patrimoine (Jeanine Vialatte), Gym d’entretien (Nicole Stabler), Beaux-Arts (Henri Marleix), Travaux d’aiguilles (Joëlle Fayat), Théâtre (Alain Mocaer) autant
de points d’accueil qui, s’ils ne réunissent plus les 400 adhérents des
années 80/90, fédèrent largement 200 amateurs de Mirefleurs et des
environs.
L’image de l’Amicale du Foyer de Mirefleurs serait bien
incomplète si n’y figurait pas l’incontournable coopération associative.
Car, longues années de vie obligent, l’association dispose d’un solide
fond de matériel qu’elle met à disposition des associations voisines.
Cette coopération passe aussi par la participation aux manifestations
inter-associatives telles la Fête de la musique, par l’aide aux Parents
d’élèves, par un don à l’ASLI qui assure l’aide aux devoirs pour les
enfants qui le souhaitent. Et imparablement, cet élan en faveur de
l’école et de la jeunesse donne lieu à de jolis moments de mémoire
collective : fresque scolaire et chorale d’enfants ornent ainsi le livre
des riches heures des mirefleuriens de tous âges.
La complémentarité
trouve sa force dans l'association des savoirs au service des causes
universellement humaines : la Culture Populaire est une de ces
causes.
L’Histoire aura donc le dernier mot : l’Amicale du Foyer de
Mirefleurs a toute sa place dans une commune qui, de 1817 à 1822, a eu
pour maire le célèbre compositeur Georges Onslow.
LES PRESIDENTS DU FOYER RURAL DE MIREFLEURS (ordre chronologique de 1973 à 2019 ) Alexis BONNARD Jean CULPO Bernard GUY Alain ROUBILLE Marc BONNET Christian BUR Jean-Claude STABLER Brigitte CULPO Patricia COUTURAUD Nicole ABGRALL Alain TITAUD Jean-Claude PRADIER Anicette MAREINE Murielle LABENDA Agnès PERNET Alain MOCAER
Bureau de l'Amicale du Foyer de Mirefleurs 2019/2020
Il y a 2 ou 3 ans, la section danse du Foyer des Jeunes de Ceyrat
décide de devenir une association à part entière : Danses d'ailleurs et
d'ici.
Et tout de suite (« aux âmes bien nées la valeur n'attend pas le
nombre des années ») tout de suite donc, ces danses d'ailleurs et d'ici se
mettent à faire tourner le monde autour de Ceyrat sous l'impulsion de la
présidente Geneviève Moreau et d'une majorité de femmes. Car il faut bien le
dire, les gars votent rarement pour la danse, en loisir principal.
« Eperons » toutefois que des cavaliers se mêlent bientôt à celles
qui sont déjà dans le manège.
Ce manège tourne chaque jeudi soir à l'Espace Culture et Congrès Henri
Biscarrat. Le menu est concocté par la maîtresse de danse Catherine Aubert,
animatrice bénévole.
Dans une ambiance chaleureuse, elle vous emmène à la découverte des
danses traditionnelles de l'Europe, en ronde ou en ligne, à deux, trois,
quatre ou plus, ou tous ensemble, avec les horas de Roumanie, les
contredanses d'Angleterre, les sauts du Pays Basque, les sardanes
catalanes... et les danses de chez nous. La richesse des pas est infinie, il y en a pour tous les goûts et toutes les oreilles.
La danse est le plus sublime, le
plus émouvant, le plus beau de tous les arts, parce qu'elle n'est pas
une simple traduction ou abstraction de la vie : c'est la vie
elle-même.
Ici, à Danses d'ailleurs et d'ici, il n'y a pas de mous du genou, ceux
de la flemme et co, de la caste à niet, ici ce lot de danseurs n'a pas cours.
Ou alors, dès la première animation, en octobre, ils retrouvent de l'énergie,
« la vie elle-même », il leur suffit de donner la main et de se
laisser guider.
Ce travail d'atelier se concrétise par des bals où des danseurs de tous
âges, sur des musiques entraînantes de Pérotine ou d'autres musiciens invités
(Dadja, Serge Desaunay, Abraçebraç...) emmènent le public, tels des hologrammes
d'Aznavour, « au bout de la terre, aux pays des merveilles ».
Ces bals à l'ambiance conviviale, souvent avec les mêmes musiciens et
des animatrices pour apprendre à danser aux novices, rencontrent beaucoup de
succès. « Lors des derniers bals, la salle de l'ECC semblait presque trop
petite. Tous les danseurs présents, qu'ils soient confirmés ou néophytes, ont
contribué à la joie collective ».
Le prochain grand bal est prévu en mai 2020.
En attendant cette échéance, les Ceyratois sont passés dernièrement du dancefloor au grand écran avec le film « Le Grand Bal » dont Télérama a dit :
C'est l'histoire d'un bal. D'un
grand bal. Chaque été, plus de deux mille personnes affluent de toute
l'Europe dans un coin de campagne française. Pendant 7 jours et 8 nuits,
ils dansent encore et encore, perdent la notion du temps, bravent leurs
fatigues et leurs corps. Ça tourne, ça rit, ça virevolte, ça pleure, ça
chante. Et la vie pulse. Accro aux bals traditionnels depuis son
adolescence, Laetitia Carton, la réalisatrice, capte magnifiquement les
corps-à-corps des danseurs et l'ivresse du mouvement. Ce film à
l'énergie communicative restitue toute la magie d'une parenthèse
chorégraphique.
La projection fut bien sûr suivie d'un « petit bal » car
ayant slow à la bouche, ou danses collectives, ou danses de couples, le
public voulait « vivre en direct la magie du film, avec là aussi
une animation d'apprentissage des danses pour que chacun participe à la
fête ».
Comme on le voit, l'association « Danses d'ailleurs et
d'ici » garde son esprit de convivialité, ses rêves de partage et
d'enrichissement culturels. Elle reste enracinée à Ceyrat (elle ne
se produit pas à l'extérieur), enracinée à l'ECC Henri Biscarrat (Henri
Biscarrat, ancien maire de Ceyrat, fut pour les normaliens des années
1970, un prof de géo et d'histoire, plein de malice et d'humanité, dont
les « somme toute, jeunes gens » résonnent encore en eux comme un cri de ralliement et de tendresse).
Avec ses musiciens, ses danseurs, ses intervenants comme Dominique
Daron, ses animatrices, sa vingtaine d'adhérents, ses dirigeants, sa
présidente, les cotisations et la subvention municipale, l'association
« Danses d'ailleurs et d'ici » est bien armée pour faire danser le
monde encore longtemps autour de Ceyrat, provoquer de belles rencontres et
faire tricoter des milliers de jambes comme autant d'aiguilles qui, somme
toute, sont parmi les plus aptes à ravauder le tissu social qui, dit-on, se
déchire.
Les DDEN réunis en congrès annuel ont
approuvé le 16 juin à l’unanimité la RÉSOLUTION GÉNÉRALE suivante :
« Réunis du
14 au 16 juin 2019, à Rennes, pour leur 105ème congrès national, les Délégués
Départementaux de l’Éducation Nationale rappellent que l’avenir de notre
pays repose, en partie, sur la qualité de son école publique, laïque.
L’investissement consacré à ce maillon est déterminant pour notre cohésion
nationale. L’enjeu républicain de l’Ecole laïque est la République et réciproquement.
Pour servir l’intérêt général, face aux diversités
démographiques, géographiques et sociales, la puissance publique n’a
d’obligation constitutionnelle qu’à l’égard du seul service public laïque
d’éducation. Les DDEN dénoncent les aides et privilèges croissants que la
puissance publique accorde à une concurrence privée, qui fonctionne et
s’administre sur le mode libéral pour des intérêts particuliers ou
communautaristes. L’instruction obligatoire à 3ans offre une nouvelle manne à
l’enseignement privé. Les DDEN affirment qu’une instance indépendante telle que
le CNESCO (Conseil National d’Evaluation du Système Scolaire) est indispensable
à une évaluation impartiale du système éducatif et souhaitent son maintien
· Au nom de l’intérêt de
l’enfant : L’École publique a l’obligation d’accueillir tous les
jeunes, au-delà de l’origine des familles, des inégalités sociales et des
convictions particulières des uns et des autres. Elle doit répondre à
l’exigence de laïcité, à l’accès à une culture commune partagée afin de devenir
des citoyens libres et responsables.
Les DDEN revendiquent le maintien de la semaine de quatre
jours et demi pour alléger les journées scolaires. Le statut dérogatoire des
quatre jours nuit à une organisation sereine, à l'intérêt général des enfants, et à leurs
temps de vie.
Les DDEN regrettent le manque de cohérence dans
l'enchaînement des réformes proposées par le ministère. La loi « Ecole de la
confiance » ne répond pas à la définition de l’Ecole de la République
émancipatrice, laïque et gratuite portée par les DDEN.
Le droit à une éducation de qualité est inscrit dans la
Constitution. Cette éducation doit offrir à chaque enfant la possibilité de
s’émanciper, d’acquérir des savoirs et de s’insérer dans la société d’où qu’il
vienne et quel que soit le statut de sa famille.
Les DDEN rappellent la spécificité de l’Ecole maternelle
française qui respecte les rythmes d’apprentissage de chaque enfant. Les DDEN
réaffirment leur attachement à un enseignement de qualité dispensé par des professeurs
des écoles.
Les DDEN militent pour le rétablissement d’une véritable
médecine scolaire. Ils demandent l’amélioration et l’individualisation de
l’accompagnement des enfants en situation de handicap pour une réelle
"école inclusive" et des solutions pérennes pour les enfants qui ne
peuvent pas être accueillis à l’école. Ils demandent le rétablissement de réseaux d’aide complets.
· Au nom de l’égalité en
éducation : Les DDEN s’opposent à l’émiettement territorial et à
l’individualisation du rapport à l’école, mesures qui, au nom de l’autonomie
des établissements, menacent l’égalité devant le droit en éducation et
l’unicité de notre système éducatif ;
Les DDEN exigent les moyens nécessaires pour combattre
les inégalités et les exclusions dans les territoires ruraux et les zones
difficiles.
Les DDEN demandent une vigilance accrue concernant la
création d'écoles hors contrat et l’enseignement à domicile. Le contrôle prévu
par la loi doit être effectif pour lutter contre toutes dérives radicales. Peut-on laisser
penser qu’au nom de la liberté une réforme du gouvernement puisse justifier une
libéralisation et une marchandisation à tout va du service public de
l’enseignement de l'éducation et de la culture ?
· Au nom de la Laïcité :
Les DDEN rappellent leur indéfectible attachement à la liberté de
conscience et à l’égalité en droit de tous les citoyens au regard de toutes les
convictions religieuses, philosophiques ou autres.
Les DDEN, fidèles au Serment de Vincennes, demandent
l’abrogation des lois scolaires anti laïques de la loi Debré à la loi Carle
afin de ne pas financer la concurrence de l’École publique et d’éviter les
enfermements communautaristes. Les DDEN s'élèvent contre le financement par les
communes des classes maternelles privées, suite à l'obligation de scolarité à 3
ans.
Les menaces sur la loi de 1905 perdurent. Les DDEN
maintiennent leur vigilance et s'opposeront à toute atteinte à cette loi de
paix et de cohésion sociale.
· Les DDEN médiateurs de
l’Ecole publique : Dans le rôle que leur confère leur fonction
institutionnelle, les DDEN demandent une participation délibérative et non plus
consultative aux Conseils Départementaux de l’Éducation Nationale. Le
ministre de l’Education Nationale a écrit : «
l’Ecole a besoin de vous comme de toutes les bonnes volontés pour relever les
défis du XXI ième siècle et demeurer un repère dans notre société ».
Après les paroles, les DDEN attendent des actes. »
23 et 24 novembre - Salle Leclanché à Clermont-Ferrand
La commission de bénévoles « Danses du
Monde », œuvrant au sein du service culturel de La Ligue de l’Enseignement
(FAL 63) vous propose un deuxième stage de Danses du Monde :
Stage de Danses du Sud de l’Europe, animé par Sylvie Berger et Serge Desaunay, les 23 et 24 novembre à Clermont-Ferrand.
Puisant dans sa passion des
cultures régionales, Sylvie pratique et transmet avec enthousiasme les danses
traditionnelles d’Occitanie, d’Italie du Sud, de Catalogne.
Et vous aurez le plus grand
plaisir d’être accompagnés en musique par Serge, accordéoniste de renom,
compositeur, à l’aise dans de multiples répertoires de différents horizons.
Bénéficiez d’une réduction
pour les inscrits avant le 2 novembre ainsi que pour les adhérents FAL, UFOLEP,
USEP !
Le stage est ouvert à tous,
débutants ou confirmés désireux de découvrir de nouveaux pas, de retransmettre
les danses apprises au sein de leurs ateliers ou tout simplement de partager un
moment dansé !
Si vous désirez manger sur place avec les autres stagiaires vers 19h
dans une ambiance conviviale, prévoyez d’apporter un plat sucré ou salé
et une boisson à partager ainsi que verres, assiettes et couverts.
Hébergement possible chez l'habitant.
Les dimanches d'été mon père monte dans le grenier il tire une chaise devant la fenêtre ouverte
puis sur ses genoux délicatement il installe l'accordéon ses doigts jouent d'abord sans toucher les boutons pour une silencieuse répétition puis une minute d'hésitation et les doigts jouent pour de bon.
Les doigts calleux et crevassés jouent tant bien que mal des refrains de bal java bleue valse musette qui descendent par la fenêtre qui descendent par l'escalier nous dire que pour une fois le père ne pense plus à travailler.
Les dimanches d'été où le grenier est tout ébloui sont peu nombreux en vérité l'accordéon passe toujours après les outils.
Depuis sa création en 1999, Lire et faire lire permet à des bénévoles
de plus de 50 ans de lire des histoires aux enfants. Ce sont
aujourd’hui plus de 17200 bénévoles qui interviennent dans 9400
structures éducatives, partout en France, animés du désir de partager
avec des enfants le plaisir de fréquenter les livres et d’entrer plus
avant en littérature.
Dans le Puy-de-Dôme, la Ligue de l’enseignement accompagne les 130
lecteurs bénévoles pour la mise en place de séances de lectures, en
petits groupes (6 enfants maximum), au sein de structures éducatives
(écoles primaires publiques, accueils de loisirs, structures petite
enfance, collèges…), une ou plusieurs fois par semaine, durant toute
l’année scolaire, dans une démarche axée sur le plaisir de lire et la
rencontre entre les générations.
Parce que partager le plaisir de la lecture est une priorité
éducative et culturelle et pour permettre à toujours plus d’enfants de
bénéficier de séances de lecture avant leur entrée au collège, Lire et
faire lire 63 cherche de nouveaux lecteurs.
Vous désirez consacrer une partie de votre temps aux enfants de votre département
afin de leur permettre de développer leur goût pour la lecture ?
En devenant bénévole de Lire et faire lire, contribuez à faire
progresser la cause du livre et de la lecture tout en enchantant votre
quotidien !
Renseignements auprès de la Ligue de l’enseignement du Puy-de-Dôme (FAL 63) : lireetfairelire63@fal63.org ou 04 73 14 79 08.
L'heure de la rentrée a sonné pour les associations culturelles. Les
ateliers théâtre et danse ont repris pour plusieurs d'entre elles.
L'occasion de ne pas perdre de temps pour se retrouver et échanger sur
les envies, besoins et sur les projets artistiques et culturels à mener
avec la FAL pour cette nouvelle saison.
Les deux prochains rendez-vous à venir :
Réunion de rentrée des associations de théâtre
Mardi 8 octobre à 18h30 dans les locaux de la
FAL 63 à Clermont-Ferrand. Temps de travail ouvert à toutes les
associations de théâtre. Nous parlerons de propositions de stages, de
rendez-vous théâtre, de spectacles à découvrir, actualités associatives,
etc... La vie du réseau en somme !
Samedi 12 octobre à partir de 15h, animé par
Catherine Aubert, maison de quartier de Champratel, Clermont-Ferrand.
Stage ouvert à tous, débutants ou confirmés réunis pour le plaisir de
danser. Inscription à tarif réduit pour les inscrits avant le 28
septembre.
Pendant
que le président Macron vole de tribune en tribune pour se présenter comme le
chantre de l’écologie, pendant que Greta Tunberg attaque la France au nom des
droits de l’enfant, la cuisine va bon train dans les préfectures. On y utilise
une casserole laissée par le gouvernement Sarkozy et adaptations postérieures
dues madame Ségolène Royal : la loi sur l’eau de 2006 donne aux préfets le
pouvoir de gestion des cours d’eau de France. Ce retour « aux
sources » aurait pu être salutaire mais c’était sans compter sur les trous
de la casserole : la définition d’un cours d’eau n’a jamais été donnée,
porte ouverte à toutes les interprétations et, localement, les représentants de
l’Etat sont soumis au lobbying forcené de la FNSEA, syndicat agricole aux
vertus écologistes bien connues.
C’est ainsi que, dans certains départements, la nouvelle carte
hydrologique récemment parue a fait disparaître un nombre important de
cours d’eau pourtant bel et bien existants. Dans le Maine-et-Loire, 1
500 écoulements sur les 9 000 qui figuraient sur la carte de l’Institut
géographique national ont disparu. Dans le Marais poitevin, il y a une
perte énorme. En Tarn-et-Garonne, près de 30 % des cours d’eau ont
été déclassés. En Indre-et-Loire, 43 % des zones précédemment
protégées ne le sont plus.En Auvergne-Rhône-Alpes, les douze préfets ont adopté des textes identiques, se référant uniquement à la carte IGN, « comme
si la géographie du Puy-de-Dôme et celle de la Haute-Savoie étaient les
mêmes ». Les nombreuses zones humides et autres aires
Natura 2000 n’ont ainsi pas été prises en compte. Ceci pourrait
entraîner une sous-estimation allant jusqu’à 30 % de la réalité
hydrologique »selon Emmanuel Wormser, juriste de la Frapna.
Pourquoi une telle bataille ? La loi impose
une bande d’exclusion agricole au minimum de 5 mètres de part et d’autre d’un
cours d’eau, bande sur laquelle tout traitement phytosanitaire (!) est
interdit. Si le cours d’eau n’existe officiellement plus, exit la zone de
protection. La culture et les traitements qui l’accompagnent sont rendus
possibles jusqu’au droit du lit du ruisseau.
Université Populaire et Citoyenne (Éditions La Galipote)
par Marcel Col
Bertolt Brecht a écrit un merveilleux poème : « Questions que se pose un ouvrier qui lit »
que nous avions publié avant l'été dans notre journal. Mais le recueil
que nous propose l'Université populaire et Citoyenne 63 contient plutôt
des réponses et des témoignages. Eugène Chaput, ancien ouvrier du
bâtiment, les mineurs de Brassac et de Saint Eloy, Madame Chouvy
l'institutrice, les membres du Comité républicain de Jozerand, Jo Vernet
syndicaliste à la Banque de France, sans oublier les ouvriers Michelin
ou d'Amisol et la remarquable Sophie Blum originaire de Franche-Comté,
résistante, militante écologiste, créatrice d'une association pour la
préservation des côtes de Saille au-dessus de Saint-Nectaire, ont été
interviewés par Eric Panthou, Jean-Michel Duclos, Françoise Vergne...
Sur la quatrième de couverture, on peut lire l'hommage à ceux qui ont
été les acteurs des luttes mais aussi les témoins des conditions de vie
et de travail des habitants du Puy-de-Dôme depuis la Première Guerre
mondiale jusqu'à nos jours.
La plupart étaient militants
syndicaux. Ils ont lutté pour de nouveaux droits, pour défendre leur
métier, défendre les autres, pour la santé au travail, pour l'écologie,
pour la connaissance…
Françoise Vergne, animatrice du groupe de l'UPC63, a rédigé avec
leurs témoignages ce petit livre où chaque page compte pour la mémoire
et peut-être aussi pour l'exemple. Nous avons choisi de retenir quelques propos de Madame Chouvy, institutrice à Teilhède en 1929… qui n'allait pas à la messe et lisait Le Populaire et l'Humanité…
La politique
déclarait-elle ça ne me disait pas grand-chose ; Freinet
m'intéressait davantage [...] ce qui m'a amenée à la politique ce sont
mes lectures, mes réflexions et monjugement sur les gens bien-pensants que je voyais fréquemment à l'église et que je voyais agir [...]
Les auteurs du livre consacrent aussi une quarantaine de pages à
l'entreprise Michelin et à la vie des ouvriers dans cette usine :
l'ambiance de travail, le mépris et l'humiliation subis par les ouvriers
(plusieurs évoquent le chronométrage des « besoins naturels »), l'emprise patronale (être ou ne pas être un « vrai Michelin »), l’éducation et les « écoles Michelin »
(qui ont été abandonnées au public en 1965… mais pas
l'enseignement technique et professionnel. Il s'agissait de former de
bons ouvriers !) les SOCAP, le logement dans les cités Michelin de
La Plaine, la santé, les licenciements, mais aussi la syndicalisation et
la participation aux mouvements nationaux : grèves de
l'après-guerre, grève de 1968… et la conclusion est apportée par Solange
Chalus l'une des ouvrières interviewées : Les travailleursn'ont eu aucun avantage sans lutte et n'en auront pas. Je ne sais pas si des fois on ne se dit pas : « On a ça, c'est venu tout seul ».
Beaucoup de ces militants ont disparu. Il reste leur mémoire et
peut-être l'espoir qu'un jour leur nom sera celui d'une rue, d'un
rond-point ou d'une place publique, pour remplacer la rue du Devoir, de la Volonté, de la Vaillance, de la Bienfaisance, de l'Espérance et duCourage, dans les cités Michelin.
Tout au long des trois dernières
années, les commentateurs expliquent, unanimes, que le « Peuple
anglais » a choisi le Brexit, ce peuple jamais content,
aux revendications hétéroclites ; pas celui des villes,
satisfait de son sort, ni celui de la jeunesse tellement avide de
voyages sans frontières, d’émulation et de productivité au
travail, de consommation tous azimuts, et tellement consciente des
enjeux écologiques ; mais celui des campagnes et celui des
banlieues, inculte, conservateur, celui qui a spontanément peur de
l’étranger, prêt à entraîner le pays dans n’importe quelle
aventure nationaliste… Le Brexit serait une catastrophe pour
l’Union Européenne et une catastrophe pour les Anglais.
Mais de quels arguments rationnels
dispose-t-on pour s'en faire une idée ?
Le Brexit était certes peu souhaitable pour
l’Union Européenne,
- la sortie d’un des pays membres peut inciter
d’autres pays membres à sortir également d’une U.E.
contestée, ou du moins d’en faire le chantage pour obtenir
des conditions particulières ;
- une frontière entre les deux Irlande ne peut pas
être rétablie sans risquer de ranimer un conflit entre elles ;
les gouvernements anglais ont beau jeu d’en brandir la menace ;
- l’Angleterre n’est pas la Grèce ou le
Portugal… Elle est une puissance économique et financière capable
de concurrencer celle des plus grandes puissances européennes, la
France, l'Allemagne ; outre la nécessité de pérenniser des accords
de coopération en cours sur des grands programmes industriels,
militaires, il y a celle de conserver au business européen l’accès
au marché du Commonwealth, et celle d’éviter un accord déloyal
des anglais avec l’ami américain qui n’attend que cela.
Mais en fait, le Royaume Uni n’avait encore
jamais adhéré à un projet européen commun !
En restant en dehors de la zone Euro et de la zone Schengen, il n’a
jusqu’ici souscrit qu’aux avantages de la libre circulation et de
l’union douanière pour le commerce ; il a conservé son autonomie
budgétaire et échappe ainsi aux règles budgétaires de la
Commission ; il a conservé son indépendance en matière de
législation du travail et sur l’accueil ou non des immigrés.
En 1979, Margaret Thatcher, avait
obtenu un rabais sur la participation de son pays au budget
communautaire, et en 2016, c’est en réclamant une révision des
Traités pour obtenir de nouvelles dispositions financières et
anti-sociales plus favorables à l’Angleterre libérale que Cameron
a menacé l’UE de la sortie par référendum. Alors, que veulent
encore les pouvoirs anglais qu’ils pensent obtenir par un Brexit,
avec ou sans accord ?
L’U.E. saura-t-elle bien résister au
chantage ? Après avoir espéré un non-respect du choix des
électeurs britanniques, n’a-t-elle pas tout accepté sous réserve
d’un accord sur la frontière irlandaise, dont un délai renouvelé
contre toute logique au-delà des élections du Parlement européen !
Peut-on encore prétendre que le Brexit a été un choix du peuple anglais ?
… ou pire, que ce peuple ou du moins
une plus large partie, serait devenu nationaliste ?
1- les Britanniques ont certes décidé
le Brexit par référendum, à 52%, mais près de 30% d’abstention
;
2- les jeunes auraient voté plus
massivement contre ? Les 18-25 ans qui ont voté, ont voté
contre le Brexit à 72% pour 48% globalement mais ils n’ont été
que 36% à se rendre aux urnes pour 72% globalement ! Les
ouvriers auraient-ils massivement voté pour le Brexit ? la
manipulation des chiffres par les commentaires est la même que pour
les jeunes !
Les citadins des grandes villes et les ruraux ont voté dans des
proportions symétriques, ce qui semble bien refléter la symétrie de
leurs niveaux de vie moyens respectifs.
3- on constate qu’au bout de trois
ans, les partis politiques anglais se sont finalement tous peu ou
prou ralliés au Brexit, ne se déchirant plus guère que sur la
question d’une sortie avec ou sans accord avec l’U.E., cet accord
ne portant guère que sur la frontière avec l’Irlande ;
Alors... Le Brexit résulte-t-il
d’une adhésion grandissante aux idées nationalistes effectivement
diffusées, ou du renoncement d’un électorat désespéré par sa
classe politique.
Le peuple anglais pâtira-t-il du Brexit ?
- bien avant que le Brexit soit
effectif, la situation sociale des anglais est très
dégradée (précarité des emplois, absence de couverture
sociale) ; les services publics quasi inexistants ; et les
inégalités sont parmi les plus fortes en Europe !
- les grands organismes financiers
mondiaux (banques, FMI, agences de notation,…) n’envisagent les
conséquences du Brexit que sous l’angle de possibles spéculations
(mouvements boursiers, retrait des investisseurs, délocalisation des
sièges, …) et baisse de la croissance et donc baisse des revenus
et augmentation du chomage, (voir par exemple « les 13
conséquences « concrètes » du Brexit »
énoncées par CNEWS du 12 aout 2019)… ; apportant ainsi la
preuve, s’il en était besoin, que le Monde n’est dans leur
raisonnement qu’un jeu de Monopoly dont les bénéfices sont
concentrés et les éventuelles pertes distribuées ;
- la Livre Sterling fait l’objet de spéculations
mais se porte encore bien, la City n’a toujours pas à craindre une
absorption par Paris ou Berlin, les exportations vers les pays
d’Europe demeurent florissants (profitant de la baisse de la
Livre !) .
Alors,… L’hypothèse la plus
vraisemblable n'est-elle pas que le Brexit ne changera rien au sort
des anglais dans leur immense majorité, ni celle des plus modestes,
ni celle des plus riches…
Une conclusion
Tout se passe comme si les relations
entre l'U.E. et le Royaume-Uni ne dépendaient réellement ni de
l'opinion publique, de toutes façons manipulée, ni des dirigeants
élus ou des candidats à l'être dont l'avis sur le sujet relève
plus de tactique électorale que de projet politique.
Seul semble bien compter en revanche le
rapport de force économique et financier : l'influence des
organismes financiers mondiaux et les stratégies des entreprises
multinationales (pour la localisation de leurs sièges par exemple).
Le jeu des partis et leader politiques
que nous content les medias ne serait donc qu’une mascarade :
celle de partis divisés cherchant à maintenir leurs sièges, et
n’ayant d’autre ambition que servir et pérenniser un système
ultra-libéral où seule la recherche du plus grand profit compte.
Comme dans d’autres social-démocraties libérales, ces partis
jouent sur les peurs et les croyances pour obtenir des votes sans
adhésion aux programmes politiques. L’Europe et les migrants ont
servi de boucs émissaires pour Cameron puis pour tous ceux qui lui
ont succédé, comme explication des difficultés sociales, des
salaires bas, de la précarité. Et Corbyn de tergiverser.
Le monde des affaires s'apprête, lui,
à remplacer les accords de l’U.E. par des accords bilatéraux avec
les pays d’Europe, à commencer par la France et l’Allemagne !
L'U.E. devra régler la question des frontières sur le modèle des
frontières avec la Suisse, Irlande oblige, mais surtout libre
circulation oblige !
Et l'on continuera à parler anglais dans les rencontres internationales.
*Article extrait du Cahier n°19 "L'Europe entre désir et réalité", publication du Cercle Condorcet de Clermont-Ferrand, à paraître.
Le film d'une mission insolite, la "Route de la Solidarité et de l'Amitié, à destination de la Casamance", a été présenté à une centaine de spectateurs invités par l’Amicale laïque et le comité des fêtes de Saint-Eloy- les-mines. Au cours du débat qui a suivi la projection, le public a fait part de son émerveillement aux membres de l'association.
En novembre 2019, 18 voitures Renault Kangoo
repeintes en sable crème blanc partiront de Clermont-Ferrand en convoi
pour un périple de 6500 km à travers l'Espagne, le Sahara, le Maroc la
Mauritanie et enfin le Sénégal, jusqu'en Casamance, sa région sud. Cette
caravane des temps modernes est composée d'une vingtaine de véhicules
et une quarantaine de bénévoles, dont un tiers de femmes ; des
médecins, des mécaniciens, des cuisiniers participent à l'entreprise.
C'est le 13è convoi de ce type, à raison d'un convoi tous les 2 ans,
œuvre d'une association auvergnate : « les anciens et les amis
de la Casamance ». Les véhicules emportent une cargaison
importante de nourriture, de médicaments ainsi que du matériel scolaire,
du matériel informatique et des pièces de rechange pour l'entretien
mécanique.
Le film relate l'histoire des douze premières expéditions qui ont eu lieu à partir de 1993.
Les
premières séquences du film montrent des femmes, des hommes, des
enfants en costumes d'apparat chatoyants qui chantent et qui dansent
pour exprimer leur joie et leur gratitude. Ils ont organisé une fête
en l'honneur d'une ambulance remise par l'association. Dans tous les
villages bénéficiant de cette mission c'est la même allégresse et
la même gratitude. C'est ainsi – comme le soulignait le gouverneur
de Zinguichor – « qu'un adolescent chu d'un palmier a pu être
sauvé de justesse grâce à l'ambulance dont dispose le service
médical » Chaque jour, souligne le notable, 150 ambulances,
parcourent la Casamance pour évacuer les femmes enceintes, les
blessés, les malades.
Une
poignée de bénévoles, qui ne reculent pas devant les risques d'un
périple autrefois dangereux et qui reste long et fatiguant,
contribue ainsi à la survie, à la sécurité, et d'une certaine
manière, au bonheur d'une population : c'est le miracle de la
solidarité. Au bout du périple, les fêtes qui accueillent le
convoi, la joie des populations, et l'enthousiasme des enfants sont,
pour les membres de l'association, une récompense véritable.
Le
film ressemble à un vrai film d'aventures où se multiplient les
épreuves, et les obstacles à surmonter. Le long convoi des voitures
sillonne, par tous les temps, les routes africaines, quand elles sont
praticables. Jusque vers 2008,
il fallait à travers le Sahara et la Mauritanie suivre une piste
incertaine, exposée aux mines enfouies depuis le dernier conflit ;
depuis une route a remplacé les pistes de sable, mais il faut
parfois vaincre un vent de sable qui risque d'endommager les
véhicules. Sur un passage délicat qui suit les berges du fleuve
Sénégal, les convoyeurs doivent redresser un camion qui menace de
se renverser dans le fleuve. La caméra saisit dans son champ une
araignée monstrueuse et un scorpion effroyable qui se faufilent
entre les roues ; le convoi double aussi des charrettes
surchargées, tirées par des ânes, un troupeau de dromadaires, et
traverse un parc naturel peuplé d'une faune extraordinaire. Ces
images spectaculaires ne constituent pas cependant l'essentiel du
reportage.
C'est
l'émotion qui l'emporte dans ce témoignage. Émotion difficile à
exprimer, selon une militante de l'association. Car l'équipage a
fait, lui aussi, l'expérience de la solidarité dans cette
coopération permanente au service de leur mission.
De
nombreux bénévoles ont participé à sa préparation, à la récolte
des véhicules et leur remise en état. Des élèves de lycées
professionnels et de CFA se sont vus confier la réhabilitation d'un
véhicule et ont ainsi trouvé un sens nouveau – et gratifiant –
à leur apprentissage. Par exemple, après plusieurs mois de travail
acharné, les apprentis du CFA
de la FFC (Fédération Française de la Carrosserie), situé à
Villeneuve-la-Garenne(92),
ont remis les clés d’un Kangoo 4X4 entièrement remis en état
(mécanique et carrosserie) à l’Association. Le véhicule
interviendra dans le cadre de l’assistance médicale dans les
régions reculées au Sud du Sénégal. Si la notion du « vivre
ensemble » a un peu disparu des préoccupations actuelles,
c'est pourtant une autre expérience faite par l'équipage qui tire
de l'aventure « une leçon de tolérance ».
Pour
le spectateur, au-delà de l'exotisme et des particularismes des
mœurs, des costumes, le film témoigne de la découverte de
« l'humaine condition » au terme du voyage, toutes
épreuves surmontées, c'est toujours les hommes qu'on retrouve et,
grâce à cette rencontre, c'est la conscience de l'universel qui
nous est donnée.
Dans
une clairière minuscule, délimitée par des arbres gigantesques,
voilà qu'on nous présente un vrai roi qui se réclame des racines
et des traditions ; ce roi prend très au sérieux l'exercice du
pouvoir qui lui est confié : « pour la paix, pour la
prière, pour la médiation et pour l'aide aux indigents » ;
un vrai programme politique fondé sur des valeurs auxquelles tous
les hommes peuvent se rallier. Les mêmes convictions éthiques
animent le proviseur du lycée Gignabo de Ziguinchor, également
historien et très investi dans sa mission d'éducation, célébrant
avec ferveur la culture et la vitalité de son peuple : « C'est
surtout sa culture... C'est vraiment une des réserves très profonde
de la tradition africaine, faite de solidarité, d'un certain nombre
de valeurs structurées, forgeant des hommes et des citoyens avec des
valeurs véritablement positives, pour construire une nation forte.
C'est une richesse importante ».
Après
un tel reportage, on n'accordera plus la même valeur aux termes de
modernité et de civilisation. Des femmes se sont ardemment engagées
dans un combat pour la reforestation des mangrove, et défendent leur
environnement spécifique, partiellement détruit par les arrachages
sauvages de palétuviers. A l'école, les enfants apprennent le
français en plus de la langue de l'ethnie locale, mais aussi à
chanter et à danser, sauvegardant ainsi l'âme du pays et de son
peuple. Il n'est plus juste alors de maintenir désormais le mythe
d'une supériorité occidentale.
Le
voyage en Casamance n'est ni un voyage de charité, ni une entreprise
touristique ; c'est la rencontre entre deux civilisations qui
s'enrichissent mutuellement ;
c'est la coïncidence
entre une mission humanitaire et la volonté des peuples à affirmer
et à défendre leur humanité (y compris dans le domaine tangible de
la santé). Ainsi, malgré les 6500 kilomètres qui les séparent,
malgré le désert et les pistes insalubres, des hommes marchent main
dans la main pour accomplir ensemble un pas qui marque l'avancée de
l'humanité.
Les
18 voitures Kangoo qui vont prendre le départ cette année ont été donnés
par l'entreprise ENEDIS et la municipalité de Clermont-Fd. Une
équipe de bénévoles a assuré la remise en état en mécanique et
carrosserie, en confiant une part du travail à des lycées et centres de
formation : dans le Puy-de-Dôme, l'Institut des Métiers, rue des
Vergnes à Clermont-Fd, et le lycée Roger Claustre ont apporté leur
contribution.
Les
voitures sont chargées de la nourriture et de pièces détachées, mais
aussi d'équipements destinés à des centres de santé et des écoles :
le Lycée Sidoine Apolinaire de Clermont-Fd donne des ordinateurs
révisés par les élèves du BTS informatique ; le Conseil
départemental donne des dictionnaires.
Le film « Route de la Solidarité et de l'Amitié », de Louis
Pireyre, réalisé avec des images tournées à l'occasion des différents
convois et missions médicales depuis 1993, a été sélectionné et projeté
aux « Rendez-vous du Carnet de voyage » de Clermont-Ferrand,
édition 2018, parmi les magnifiques documents que ce festival retient
chaque année. Prochaine projection du film : à Saint-Germain-sous -Meymont, 20h30, en présence du réalisateur
Pour la pousuite de son action, l'association recherche : -des voitures de type Kangoo, en « bon état », ancienneté maxi 2008 ; -des bénévoles pour travaux de mécanique dans l'atelier d'Olby ; -des dons en euros (sans limite), possibles en ligne sur « Hello Asso »
Les Anciens et les Amis de la Casamance solidarite-casamance@laposte.net https://solidarite-casamance.fr
Non, bien sûr, il ne s’agit pas d’une attaque ad-nominem
contre l’homme Blanquer. Son nom est seulement le symbole de la politique qu’il
mène comme avant lui le malfaisant Darcos, le transparent Chatel, le garagiste
futuroscopique Monory et le bricoleur Jospin qui n’a jamais su mesurer les
conséquences de ces décisions.
Ceci posé, il est important de savoir que ce Blanquer-là n’est pas
tombé de la dernière pluie. Le quidam a été le directeur de
l’enseignement scolaire de Luc Chatel. Avant cela, de 2004 à 2006, il a
été recteur du département de Guyane. Alors Blanquer devenu ministre
fait preuve d’une belle tartuferie quand il pose l’obligation scolaire
dès l’âge de 3 ans. Administrativement, cela ne changera rien pour 98 %
des enfants de métropole qui sont déjà scolarisés. Les 2% des enfants
qui échappent à l’école maternelle le font dans les territoires
ultra-marins de la Guyane et de Mayotte. Et là, la situation scolaire
est particulièrement édifiante. « Certains élèves n'ont pas
accès à l'école à Mayotte et en Guyane, faute de classes et
d'enseignants qualifiés, et l'échec scolaire y est accentué »
comme le dénonce, le jeudi 6 juillet, la Commission nationale
consultative des droits de l'Homme (CNCDH). La commission poursuit en
ces termes :"l'obligation scolaire peine à être respectée",
même si estimer le nombre d'enfants non scolarisés relève de la
gageure. La scolarisation des enfants de moins de 3 ans est presque
inexistante, celle des 3 à 5 ans défaillante, les efforts se concentrant
surtout "sur les enfants âgés de 6 à 16 ans", soumis à l'obligation
scolaire, alors que l'accès à l'école n'est pas non plus assuré à tous,
notamment lorsqu'ils sont étrangers ou en situation de handicap. En
cause notamment un important déficit de structures d’accueil. En 2013, à
effectif égal la Guyane disposait de 16 collèges et de 20 lycées de
moins que la Martinique.
Pas brillant pour l’ancien recteur de la Région-Département.
Mais alors
pourquoi cette obligation scolaire imposée sous couvert de principes
humanistes ?
L'article 11 imposant l'instruction à 3 ans entre en
application à la rentrée ainsi que le 14 qui prévoit la mutualisation des
moyens d'accueil des petits enfants et par exemple leur inclusion dans des
classes d'école élémentaire. Les articles 17 et 18 sur l'indemnisation par
l'Etat des communes pour les dépenses afférentes aux maternelles du privé
entrent aussi en application. On touche là au second impact de la loi (après
l'élémentarisation de la maternelle) : le transfert d'une centaine de millions
vers les écoles privées. Ainsi, Blanquer répond favorablement à une très
ancienne requête de l’enseignement privé. Pour de nombreuses communes cette dépense supplémentaire devra être
prise pour les deux prochaines années (avant versement Etat) sur les dépenses scolaires
habituelles, c'est-à-dire aux dépens des écoles publiques.
Concomitamment à cette obligation scolaire dont les
motivations réelles sont soigneusement camouflées, c’est un principe fondateur
de l’Ecole Maternelle Française jusqu’ici mondialement reconnue et ardemment
défendue par l’AGEEM* qui est remis en cause. Car, au moins symboliquement,
cette circulaire de rentrée marque un tournant où l’école maternelle est
consacrée comme lieu d’instruction. L’idée même d’éducation semble avoir
disparu des préoccupations officielles. Le texte le signifie tout à fait : la
totalité des 24 heures hebdomadaires doit être consacrée à l’enseignement et
seule une concession apparaît pour les plus jeunes enfants qui auraient besoin
de faire la sieste !
« On insistera particulièrement sur les connaissances en matière de phonologie, de syntaxe et de lexique ».
On peut difficilement être davantage tourné vers un enseignement des
disciplines scolairement rentables et vidées de leur dimension
culturelle.
En outre, les spécificités d’une formation à
l’exercice du métier en école maternelle (sa place dans la nouvelle formation
en INSPE n’est pas encore connue) ignorent dans ce texte tous les autres
domaines d’apprentissage qui contribuent au développement des enfants.
D’où cette importance de la relation « affective »
affirmée dès les assises de l’école maternelle : elle devient d’autant plus
nécessaire que les jeunes enfants sont obligés de faire face à des exigences
scolaires renforcées. La reconnaissance, attendue de longue date, de la place
des ATSEM dans la classe, pour importante qu’elle soit, ne gomme pas le
changement d’orientation de « la maternelle » qui doit maintenant faire
apprendre aux enfants ce qu’il y a à savoir dans le programme et leur inculquer
dès trois ans les arbitraires scolaires !
AGIEM devenue AGEEM :
Histoire : le 5 novembre 1921, création à Cusset, près de Vichy, par
Mme LE SAINT, institutrice, de l’Association Générale des Institutrices des
Ecoles Maternelles et classes enfantines publiques de France et des colonies.
Objectifs :
D’étudier toutes questions
d’ordre pédagogique en vue du progrès et du perfectionnement de
l’éducation dans les écoles et classes maternelles publiques en dehors
de toute tendance d’ordre politique ou confessionnel. De défendre
et promouvoir les droits et intérêts généraux des enfants des écoles et
classes maternelles publiques en même temps que ceux de l’équipe
éducative.
Sources : éditorial Médiapart et Pascal Garnier in- Le Café