Alain Bandiera, pour le comité de rédaction
Sous le gouvernement de Giscard d'Estaing, un député – de droite, faut-il le préciser-, déclarait à l'assemblée nationale que l'enseignement « n'était plus un investissement rentable ». Ainsi s'amorçait un discrédit qui ne cesse de frapper l'école et ses agents, entraînant une véritable désacralisation de l'institution scolaire et de sa vocation.
On n'a pas oublié les imprécations lyriques de Victor Hugo, défendant ardemment l'école de la République, au service de tous les enfants, accueillant les plus démunis longtemps écartés de voies du savoir.
Depuis l'Antiquité, tous les régimes politiques ont mesuré l'importance de l'école, y compris les régimes despotiques qui l'ont instrumentalisée ; Une école favorisant certes les élites et confiant presque toujours au clergé le soin de l'enseignement et de l'éducation. « De toutes nos institutions, l’éducation publique est la plus importante. Tout dépend d’elle, le présent et le futur. Il est essentiel que les idées [...]