Auvergne Laïque et la FAL ont perdu un grand ami
23 février 2021 Que serait Auvergne Laïque sans ses rédacteurs bénévoles, unis et complices ? Que serait la FAL sans ces camarades de longue date fidèles à leurs valeurs militantes ? Endeuillé, que sera Auvergne Laïque sans Bernard Gilliet ? Un fidèle défenseur de l’école publique, de la laïcité et de l’éducation populaire vient de poser définitivement sa plume. La FAL est attristée de voir partir un grand militant aux valeurs qui demandent le respect. Je souhaite témoigner à son fils Bruno toute ma profonde sympathie et prie toute sa famille d’accepter mes très vives et sincères condoléances. La FAL peinée et reconnaissante.
Édouard FERREIRA
Nous perdons un brillant esprit, un homme de conviction, un travailleur infatigable, un homme de grande culture épris de justice, une "plume" qui faisait l'admiration de tous... oui, nous perdons un grand homme, un humaniste. Il était bon, et, ce qui n'est pas la moindre des valeurs, d'une rare modestie. Mais je crois que la modestie est une qualité des grands.
Gérard CHANEL
Biographie de Bernard GILLIET
Avec le décès de Bernard GILLIET survenu le 12 février dernier, à l’âge de 88 ans, vient de disparaître un homme engagé.
Il a longtemps mis son énergie et son temps au profit de l’enseignement en tant que Directeur d’écoles normales (1967 – 1993) avant de se tourner vers le monde associatif à l’heure de la retraite.
Un humaniste
Compagnon des idées progressistes, il savait ce qu’il devait à l’école de la République dont il était un ardent défenseur. Issu d’une famille très modeste de l’Allier il avait pu, grâce au concours d’un instituteur qui avait décelé ses prédispositions, rejoindre le lycée de Moulins, puis Normale Sup à Saint-Cloud d’où il sortit agrégé en histoire et géographie.
De de ses 28 mois de service militaire en Algérie, il garda une profonde aversion pour la guerre et ses barbaries, notamment la torture à propos de laquelle il rédigea un livret de réflexions personnelles.
Soucieux de rendre ce qu’il avait reçu, il se tourna alors naturellement vers l’enseignement, puis se dirigea rapidement vers la direction des écoles normales d’instituteurs, parcours qui le mena, de Toulon à Montpellier, Lyon puis Bourges et enfin Clermont-Ferrand depuis 1975.
Engagé auprès du syndicat des directeurs d’écoles normales, il n’eut de cesse de défendre et de promouvoir cette école des filles et fils de la République. Parce qu’il l’avait éprouvée il savait qu’elle pouvait constituer une alternative crédible à un destin tracé.
Un homme altruiste
L’heure de la retraite venue, cet amateur d’athlétisme fut accueilli dans cette grande famille, où il occupa pendant quelques années, les fonctions de Président de la Ligue d’Auvergne et du Stade Clermontois Athlétisme. Il en restera ensuite longtemps l’un des dirigeants et juge-arbitre.
D’un naturel discret, il savait prendre parti et défendre une cause, qu’elle soit individuelle ou collective, lorsqu’elle rencontrait ses idéaux de justice, d’égalité et d’humanité.
Ayant foi en l’homme, avec lucidité toutefois, et très attaché à la séparation de la société civile et de la société religieuse ainsi qu’à la liberté de conscience, il avait logiquement rejoint Auvergne Laïque où il collabora en produisant articles et mots croisés dont il était féru.
Très attaché à la famille, il n’eut de cesse, avec Nadine son épouse toujours très présente à ses côtés et dans ses périgrinations géographiques, de maintenir des liens étroits avec ses trois enfants et ses neuf petits-enfants dont il était très fier.
La famille remercie par avance toutes les personnes qui s'associeront à sa peine.
Source : https://www.dansnoscoeurs.fr/bernard-gilliet/3297293/biographie