16 février 2019
Les Droits de l’enfant
sont indissociables de la Laïcité. L’univers de l’enfant et de l’École en
particulier, ne peuvent échapper à une approche laïque de ses Droits. Les
Droits de l’enfant doivent favoriser son accès à l’autonomie et l’exercice
responsable de sa liberté. La liberté de l’Homme se construit pas à pas dès l’enfance.
Seule l’École laïque répond à cette exigence.
Nous reproduisons l’éditorial que notre Président E. Khaldi a publié dans « Le Délégué » de
novembre sur « les droits de l’enfant ». Ce texte rappelle avec force les finalités
émancipatrices de l’école laïque telles que F. Buisson les avait pensées en ces
termes : « Pour faire un républicain
il faut prendre l’être humain si petit et si humble qu’il soit et lui donner l’idée qu’il faut penser par
lui-même, qu’il ne doit ni foi ni obéissance à personne, que c’est à lui de chercher la vérité et non pas à la recevoir toute
faite d’un maître, d’un chef quel qu’il soit, temporel ou spirituel. Pour
arriver à juger soi-même d’après la raison, il faut un long et minutieux
apprentissage (…) cela suppose un exercice méthodique et prolongé. C’est qu’il ne s’agit de rien moins que de
faire un esprit libre. »
Droits de l’enfant
indissociables de la Laïcité.
« Former les
esprits sans les conformer, Les enrichir sans les endoctriner, Les aimer sans
les enrôler, Leur communiquer une force dont ils puissent faire leur force, Les
séduire par le vrai, pour les amener à leur propre vérité, et leur donner le
meilleur de soi, sans attendre cette reconnaissance qu’est la ressemblance ».
Jean Rostand
Les Droits de
l’enfant sont indissociables de la Laïcité. L’univers de l’enfant et de l’École
en particulier, ne peuvent échapper à une approche laïque de ses Droits. Les
Droits de l’enfant doivent favoriser son accès à l’autonomie et l’exercice
responsable de sa liberté. La liberté de l’Homme se construit pas à pas dès l’enfance.
Seule l’École laïque répond à cette exigence. Au nom de l’intérêt de
l’enfant, les DDEN proclament dans leur résolution générale :
« L ’École publique
a l’obligation d’accueillir tous les jeunes, au-delà de l’origine des familles,
des inégalités sociales et des convictions particulières des uns et des autres.
Elle doit répondre à l’exigence de laïcité du vivre ensemble des élèves, citoyens
en devenir. … Dans leur fonction associative, les DDEN dévoués au service
public d’éducation avec pour seule préoccupation l’intérêt de l’enfant,
soutiennent les actions en faveur de l’École publique qui Å“uvre Ã
l’épanouissement des enfants et tout à la fois, fait vivre l’idéal laïque de
notre République ».
La Journée
internationale des Droits de l’enfant du 20 novembre constitue un moment fort
pour la Convention internationale des Droits de l’enfant. Ceux-ci sont porteurs
des valeurs de la République. Le droit français ne distingue pas les enfants
selon leur nationalité. Un enfant mineur, français ou étranger, est d’abord un
enfant. Seul, non accompagné, c’est un enfant en grand danger. Tout enfant a
droit à l’éducation, à une bonne santé, à vivre dans des conditions décentes.
Dans l’article Mes raisons, en 1901,
Jean Jaurès définit ce droit à une éducation laïque :
« La démocratie a le devoir d’éduquer
l’enfance ; et l’enfance a le droit d’être éduquée selon les principes mêmes
qui assureront plus tard la liberté de l’homme. Il n’appartient à personne, ou
particulier, ou famille, ou congrégation, de s’interposer entre ce devoir de la
nation et ce droit de l’enfant. Comment l’enfant pourra-t-il être préparé Ã
exercer sans crainte les droits que la démocratie laïque reconnaît à l’homme si
lui-même n’a pas été admis à exercer sous forme laïque le droit essentiel que
lui reconnaît la loi, le droit à l’éducation ? Comment plus tard prendra-t-il
au sérieux la distinction nécessaire entre l’ordre religieux qui ne relève que
de la conscience individuelle, et l’ordre social et légal qui est
essentiellement laïque, si lui-même, dans l’exercice du premier droit qui lui
est reconnu et dans l’accomplissement du premier devoir qui lui est imposé par
la loi, il est livré à une entreprise confessionnelle, trompé par la confusion
de l’ordre religieux et de l’ordre légal ? ».
L’enfant ne peut défendre seul ses Droits. Peut-il
décider librement ? C’est la société des adultes qui décide ce que sont ses
Droits. Cela implique des devoirs de l’adulte à l’égard de l’enfant. Devoirs au
premier rang desquels s’impose une éducation profondément imprégnée des
principes de laïcité.
Le principe de laïcité impose de respecter la liberté de
conscience de chacun. Le fonctionnement du service public a une exigence
d’égalité et d’impartialité. La liberté de conscience faite loi promulguée le 9
décembre 1905 n'est pas un contrat, ou un pacte conclu avec des Églises. Elle
est un acte unilatéral de la puissance publique avec les citoyens égaux au
regard de leurs convictions. L’État et les collectivités publiques ne
méconnaissent pas les religions, mais ne peuvent reconnaître
institutionnellement aucune Église. Cette séparation constitutionnelle est aujourd’hui
l’enjeu majeur de notre Laïcité construite contre le Concordat que certains des
responsables institutionnels sont tentés de réactiver. En aucun cas, la Laïcité
n’est une contre-religion, mais simplement un cadre juridique. Par un remariage
des Églises et de l’État, dans une démarche interreligieuse, voire
interconvictionnelle, ne détruisons pas cet acquis de la séparation
institutionnelle essentielle pour la République et ses citoyens.
Le principe de laïcité est la condition essentielle de
l’accès de l’enfant à la liberté, à la responsabilité et à l’esprit critique.
Pas à pas, aidons-les à « se construire citoyens » car « nos enfants sont
les fils et les filles de l'appel de la Vie à elle-même, … ils ont leurs
propres pensées… ne tentez pas de les faire comme vous.»
Anne-Marie Doly, pour l’UD des DDEN du puy de Dôme.
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