Vous pourrez aussi être intéressé par
Par Pierre Miele Sommes-nous encore en République ? Sans doute oui, mais encore faut-il préciser de quelle sorte de république il s’agit. Est-elle […]
Je ne sais pas si le terme de « prophète » peut s’appliquer à Jean Jaurès, lui qui combat toute forme d’intrusion religieuse qu’il […]
Étroitement associés aux rituels du deuil, les hommages posthumes sont vite dissipés par les exigences légitimes de la vie. Seuls les proches affrontent alors, pour le reste des jours, les épreuves de l’absence et de la séparation : « Au fond de moi, écrit un philosophe célèbre, pleure l’inconsolé ».
C’est pourquoi nous n’avons pas voulu laisser sans lendemain l’hommage rendu à notre ami Bernard Gilliet dans notre précédent numéro. Nous n’avons pas voulu que s’efface trop vite le souvenir de cette grande vie, ni de cet homme de bien.
Nous publions donc de très larges extraits du texte dont il est l’auteur et qu’il a consacré à l’évocation de son « enfance bourbonnaise » ; nous en avions présenté de brefs extraits dans le numéro précédent.
Le texte témoigne d’abord d’une profonde maîtrise – voire d’une culture – de notre langue et mérite ainsi d’être considéré comme une œuvre à part entière. Authentiquement autobiographique, ce texte atteint, au-delà de la démarche intime, une dimension universelle. Bien des femmes et des hommes pourraient en effet se reconnaître et se retrouver dans le tableau de cette enfance paysanne, condition majoritaire de la population française au début du siècle dernier. Ils y retrouveraient également la mémoire d’une histoire partagée, à la dimension de la vie quotidienne, au rythme des jours et des saisons : les lendemains du Front Populaire, le début de la mécanisation des campagnes, les luttes syndicales, la guerre et l’occupation.
« Les technocrates, si on leur donnait le Sahara, dans 5 ans, faudrait qu’ils achètent du sable ailleurs. » (Coluche)
La définition d’un technocrate n’est pas très élogieuse : personnage politique ou haut fonctionnaire qui fait prévaloir les données techniques ou économiques sur les facteurs Humains.
La technocratie a la réputation d’être sourde. Pour comprendre un technocrate il n’y a qu’un technocrate, un « crâne d’œuf » qui n’a jamais mis un pied sur le terrain. Pour ne rien gâcher, la technocratie dirige et gouverne en exerçant la subtile langue de bois. Ce n’est rien de plus que la maîtrise en politique de la bataille de mots. Quand on vit dans une caste avec des revenus et avantages indécents, c’est effectivement impossible de comprendre le supplice des fins de mois difficiles, la galère de millions de concitoyens. Quand on ignore aussi le prix de la baguette et du croissant, tout s’explique mais c’en est insolent.
