Journées internationales pour les droits des femmes
L’ATR présente « FEMMES AFGHANES » – Lectures poétiques des textes de Sayd Bahodine Majrouh (Le suicide et le chant) et de Atik Rahimi (Pierre de patience).
Qu’y a-t-il de commun entre ces trois dames photographiées en 1927 dans leur pays, l’Afghanistan, et les sinistres Burkas imposées par le régime des talibans ?
L’historien nous répond par quelques dates :
1973 : la république est proclamée mais les milieux ruraux et musulmans restent très conservateurs, notamment à l’égard des femmes.
1978 – Coup d’état communiste avec l’aide de l’URSS : les femmes retrouvent-elles une place nouvelle dans une société plus occidentalisée : éducation, santé, vie publique et même politique ?
« Officiellement les russes sont venus pour sauver le régime communiste afghan » … pas davantage !
1996 – les talibans s’emparent du pouvoir et mettent en place un émirat islamiste avec le mollah Omar. Les femmes sont à nouveau exclues du travail et de l’éducation. Le port de la burka leur est imposé. Musique, danse et jouets sont interdits.
2001 – les USA interviennent à leur tour militairement en Afghanistan, le régime des talibans s’effondre (élimination de Oussama Ben Laden) : les femmes ont retrouvé quelques droits : sortir de leurs foyers et s’impliquer dans la vie publique.
2014 – Départ des américains.
2021 – Les Talibans sont au pouvoir en Afghanistan.
Le journaliste et écrivain Tahar Ben Jelloun évoquant le situation des femmes en Afghanistan ne fait pas dans la dentelle : « Si dans le monde, écrit-il, les femmes se battent pour préserver leur dignité et améliorer leur condition, certains état comme l’Afghanistan viennent en aide aux hommes en proposant un projet de loi obligeant la femme à se donner à son mari , même s’il est éjaculateur précoce, s’il a mauvaise haleine ou si tout simplement il ne fait naître chez elle aucun désir … l’intégrisme tremble devant le corps de la femme, a peur de son sexe et réagit avec la violence du frustré ou du perturbé par la sexualité … cela se traduit par le port du voile , de la burqa ou de la djellaba. La femme doit être cachée, invisible, éloignée des regards de la vie … »
Une seule lecture de « FEMMES AFGHANES » a pu avoir lieu le 10 mars 2020 dans la salle des « Abattoirs » à Riom, la tournée prévue ayant été interrompue pour les raisons sanitaires que l’on connaît. D’autres circonstances permettent aujourd’hui de reprendre ce travail. Il sera présenté à Vic Le Comte (12 novembre), au Cabaret rural « Le Poulailler » de Saint Pierre Roche, à Riom, à Marsat, à Romagnat, à Bourg Lastic, à Orcines… jusqu’en mars 2022.