Auvergne laïque n° 487 - mars 2021


EDITO

Principes républicains et liberté associative

Le Mouvement Associatif

Après les vifs débats qui ont animé le débat public autour de la liberté d’informer, c’est aujourd’hui la liberté associative qui se trouve mise en question par le projet de loi confortant le respect des principes de la République. Deux libertés publiques aussi fondamentales l’une que l’autre au cœur du socle républicain et démocratique. Les premières que les régimes autoritaires cherchent en général à museler. À chaque fois, quelques déviations à la loi commune sont montrées du doigt pour imposer une nouvelle règle coercitive applicable à tous. À chaque fois, l’arsenal juridique en vigueur permet pourtant déjà de condamner ces exactions. Ainsi d’un groupement islamiste radical s’abritant derrière le paravent de la loi de juillet 1901 relative au contrat d’association. Des pseudos associations prônant la radicalité violente et faisant appel à la haine, d’origine religieuse ou non, violant les lois et libertés républicaines (dont le droit d’association !), peuvent être légalement dissoutes (article 212-1 du Code de la Sécurité Intérieure). Les exemples ne manquent pas.

C’est pourquoi Le Mouvement associatif dans son ensemble s’interroge lĂ©gitimement sur les raisons motivant le nouveau « contrat d’engagement rĂ©publicain Â» pour les associations recevant des subventions, prĂ©vu dans le projet de loi confortant  [...] 

Notre ami Bernard Gilliet

L'homme de valeur(s) qui vient de nous quitter Ă  l'âge de 88 ans Ă©tait des nĂ´tres : farouche partisan de l'Ă©cole publique, oĂą il exerça les fonctions de professeur, puis de directeur d'Ă©cole normale, et militant inlassable de la laĂŻcitĂ© : frappĂ© par la maladie, Ă  la fin de sa vie, il continua Ă  apporter sa contribution Ă  notre journal jusqu'au bout de ses forces et de son Ă©nergie.

Il mérite notre amitié et notre estime posthumes, il mérite largement l'hommage que nous tenons à lui rendre.

La mémoire de Bernard Gilliet

Homme de paroles, homme d'actions, Bernard était aussi homme de l'écrit, véritablement homme de lettres, féru de littérature. Il laisse deux témoignages captivants où se dessinent les contours précis d'un homme et de ses engagements.

ProfondĂ©ment pacifiste, viscĂ©ralement  antimilitariste, il Ă©crit, Ă  son retour d'AlgĂ©rie un bref manifeste contre la torture dont la dĂ©couverte Ă©branle ses convictions humanistes.

Dans un long texte autobiographique, « une enfance bourbonnaise Â», il Ă©voque – et nous lègue – en mĂŞme temps les leçons d'une enfance paysanne oĂą pendront source toutes ses valeurs, toutes ses rĂ©voltes et tous ses combats.

Ces textes ont nourri l'hommage que nous rendons Ă  Bernard Gilliet, considĂ©rant  qu'ils font entendre la parole d'un  homme dans son authenticitĂ©, authenticitĂ© humaine, mais aussi authenticitĂ© culturelle, ancrĂ©e dans l'histoire et les vicissitudes des hommes.

Nous avons pris l'initiative de publier de très larges extraits de ces textes, soumis aussi à l'approbation de sa famille.

Contre la torture en Algérie

A vingt-cinq ans Bernard Gilliet est « enrĂ´lĂ© Â» dans le contingent des appelĂ©s, il fera partie de « ces soldats qu'on avait habillĂ©s pour un autre destin Â» contraints d'effectuer leur service militaire en AlgĂ©rie.

De cette expĂ©rience, il retiendra la dĂ©couverte terrible de la torture : il en rendra compte dans un bref manifeste oĂą il condamne  [...] 

Vie fédérale

Bernard Gilliet : le cĹ“ur d’un homme

Le grand homme qui vient de nous quitter, Ă  l'âge de 88 ans, mĂ©rite bien et ce titre et le dĂ©tour par la poĂ©sie pour exprimer notre peine. On peut dĂ©sormais appliquer ce vers d'Aragon « un jour vient oĂą le temps s'est arrĂŞtĂ© » Ă  la disparition de notre ami Bernard Gilliet ; sa mort plonge dans la tristesse tous ceux qui l'ont connu, qui l'ont aimĂ©, dont les proches d'une grande famille Ă  qui il vouait une affection immense. De cette famille Ă©plorĂ©e, nous partageons le chagrin, et nous prĂ©sentons nos condolĂ©ances Ă  son Ă©pouse, Nadine, Ă  ses enfants – dont Bruno qui fut notre collaborateur – et Ă  ses petits-enfants qu'il chĂ©rissait tout particulièrement. Cet homme d'honneur n'aimait pas les honneurs, au point de taire ceux que les institutions lui avaient accordĂ©s ; Bernard aurait peut-ĂŞtre refusĂ© cet hommage que nous tenons Ă  lui rendre, comme un devoir de gratitude. MalgrĂ© les tourments de la maladie, il a apportĂ© avec persĂ©vĂ©rance sa contribution Ă  « Auvergne LaĂŻque » dont il Ă©tait un membre assidu du comitĂ© de rĂ©daction. Il Ă©clairait notre travail par la pertinence et la profondeur de sa rĂ©flexion, il l'enrichissait de sa prodigieuse culture et de son expĂ©rience, il y exerçait aussi un humour fĂ©roce contre tout ce qui bafouait les valeurs pour lesquelles il avait toujours militĂ©. Notre journal fut donc pour ce militant de toute une vie l'ultime Ă©pisode de son engagement associatif.  [...] 
DOSSIER

Bien d’autres femmes

Dossier constitué par Alain Bandiéra

Notre prĂ©cĂ©dent dossier l'a montrĂ©, les femmes n'ont pas attendu la paritĂ© pour faire la preuve de leur gĂ©nie, de leurs talents et de toutes les vertus (en actes et en actions) dont on a longtemps cru – et dont on croit peut-ĂŞtre encore aujourd'hui – qu'elles Ă©taient l'apanage de la virilitĂ©. Quelques-unes de ces femmes – Ă  qui nous avons rendu hommage – ont rejoint, après leur mort, les grands hommes de notre histoire sous la coupole du PanthĂ©on : manifestation symbolique – mais posthume – de la paritĂ©.
Il faut revoir le film de Sacha Guitry – ce grand admirateur des femmes - « Si Versailles m'Ă©tait contĂ© Â» pour mesurer l'importance des femmes dans l'histoire de France. DĂ©jĂ  nos manuels d'histoire de l'Ă©cole primaire, Ă  travers une imagerie rudimentaire, cĂ©lèbrent l’hĂ©roĂŻsme de Geneviève (aujourd'hui sainte Geneviève) pour la ville de Lutèce (aujourd'hui Paris), le martyr de Blandine – concession laĂŻque faite Ă  une victime des persĂ©cutions contre les chrĂ©tiens –, la vaillance de Jeanne Hachette et surtout la gloire de Jeanne d'Arc, rĂ©cupĂ©rĂ©e depuis par des idĂ©ologies rĂ©actionnaires.
« Derrière chaque grand homme, il y a une femme Â» : cette phrase qu'un cinĂ©aste amĂ©ricain prĂŞte Ă  l'un de ses personnages ne manque pas d'Ă©quivoque ; certes, il y eut Simone de Beauvoir avec Sartre, Elsa Triolet avec Aragon, Maria Casarès avec Albert Camus, la Castiglione avec NapolĂ©on, mais la citation laisse entendre que les femmes vivent et agissent sous l'ombre des hommes. Or, Ă  travers l'histoire, c'est en toute libertĂ©, en  [...] 

Professeure-ouvrière Simone Weil

Un matin de l'année 1929, une jeune fille pleure dans la cour de l’École Normale Supérieure à l'annonce qu'une révolte de paysans chinois a été écrasée dans le sang. Simone de Beauvoir, impressionnée par ces larmes, en témoignera dans ses mémoires. La normalienne en larmes, c'est Simone Weil. Son immense compassion pour tous les opprimés va déterminer les engagements de toute sa vie.

Au cours de l'hiver 1932/33, alors qu'elle est professeur de philosophie au lycĂ©e du  [...] 

Gisèle Halimi, le corps libre des femmes

Avocate, militante fĂ©ministe et femme politique Gisèle Halimi vient de dĂ©cĂ©der. Celle qui voulait mourir « les yeux ouverts Â» a consacrĂ© toute sa vie Ă  lutter contre tout ce qui portait atteinte Ă  la libertĂ© et Ă  l'intĂ©gritĂ© des femmes, en particulier Ă  la libre disposition de leur corps. Elle militera ardemment pour la libertĂ© de l'avortement, au cĂ´tĂ© de Simone de Beauvoir, et contribuera ainsi Ă  l'Ă©volution de la lĂ©gislation vers la loi Veil sur l'IVG : Le titre d'un de ses livres, Â« la  [...] 

Audrey Hepburn, une Ă©toile entre toutes brillante

A partir des annĂ©es 50 et tout au long des annĂ©es 60, elle illumina les Ă©crans du monde entier. Elle enchante les spectateurs dans le rĂ´le d'une jeune souveraine qui s'offre, incognito, quelques jours de « vacances romaines Â» chevauchant la vespa conduite par GrĂ©gory Peck. Elle Ă©blouit le public dans la mĂ©tamorphose d'une petite fleuriste en « Fair lady Â» et l'Ă©merveille encore en croqueuse de diamants aussi fantasque que flamboyante dans « diamants sur canapĂ© Â». Elle campe une Natacha bouleversante  [...] 

La machine de Madame Du Couvray

Dans son film « le mĂ©decin des lumières », RenĂ© Allio a montrĂ© les conditions dĂ©sastreuses – d'hygiène en particulier – dans lesquelles, jusqu'au 18è siècle, se dĂ©roulaient les accouchements. Nos prĂ©jugĂ©s sont si fortement ancrĂ©s qu'on a du mal Ă  concevoir qu'une seule femme ait rĂ©ussi Ă  assainir cette situation et ait contribuĂ© ainsi aux progrès de la natalitĂ©, ce que l'acadĂ©mie de mĂ©decine ne lui reconnaĂ®t pas. On lui doit en particulier la naissance miraculeuse de La Fayette. Cette femme, c'est AngĂ©lique du Coudray, sage-femme française nĂ©e en 1712 Ă  Clermont-Ferrand.  [...] 

Louise Michel, la pasionaria de la Commune

« Sans l'autoritĂ© d'un seul, il y aurait la lumière, il y aurait la vĂ©ritĂ©, il y aurait la justice. L'autoritĂ© d'un seul, c'est un crime. » Ainsi s'exprime Louise Michel, communarde intrĂ©pide, qui s'Ă©tait portĂ©e volontaire pour aller, seule, assassiner l'odieux ministre Thiers. Mais au fond, c'est toujours le mĂŞme scĂ©nario qui caractĂ©rise le destin des femmes combattantes, et qui orchestre leur action.  [...] 

Conclusion : les deux combats des femmes

« La condition des femmes est de l'ordre de l'urgence...
Le féminisme, c'est la guerre.
Un combat contre la souffrance contre la laideur humaine. Â»

Leila Slimani (Ă©crivaine)

A parcourir l'histoire de ces femmes prestigieuses,  [...] 

Avec les DDEN

Que veut dire que l’Ă©cole est laĂŻque et pourquoi l’est-elle ?

Anne-Marie Doly, pour l'UD des DDEN 63

L’assassinat d’un professeur de l’école de la RĂ©publique  « pour avoir fait son mĂ©tier, simplement, courageusement Â» exige que nous revenions une fois encore sur le sens de la laĂŻcitĂ© de l’école parce qu’il nous dit aussi ce qu’est le sens de l’école publique, celle qui accueille tous les enfants quelles que soient leurs appartenances religieuses, sociales et culturelles.

L’école est laĂŻque depuis les lois Ferry de 1882, 20 ans avant la loi de 1905. Il fallait prĂ©parer les esprits Ă  la sĂ©paration des pouvoirs temporels et spirituels qu’elle instaure. Mais il fallait surtout constituer une instance, promise par Condorcet, capable de former les citoyens dont la RĂ©publique avait besoin pour faire vivre et pĂ©renniser ses principes de libertĂ© d’égalitĂ© et de fraternitĂ©. 

Le citoyen en effet, est celui qui, pour que tous soient libres Ă  Ă©galitĂ© et puissent vivre en commun, obĂ©it aux lois mais Ă  des lois Ă  l’élaboration et au vote desquelles il a participĂ©, ce qui est la condition de la libertĂ©. Chaque citoyen doit donc pouvoir ĂŞtre l’une des voix de la volontĂ© gĂ©nĂ©rale qui est seule Ă  pouvoir choisir le meilleur pour tous, comme le sont les services publics. Ce  [...] 

Un amendement Ă©difiant


Anne-Marie Doly, pour l'UD des DDEN 63

Il y a des informations que l’on ne peut pas passer sous silence, surtout lorsqu’elles parlent des pourfendeurs de la laĂŻcitĂ©, de la libertĂ©, de l’égalitĂ© et de la fraternitĂ©, bref, des principes qui fondent notre RĂ©publique.   
La dĂ©putĂ©e, puisque, oui, elle fait partie de l’instance qui reprĂ©sente le peuple que nous sommes, la dĂ©putĂ©e Emmanuelle MĂ©nard, soutenue par le RN, Ă©pouse du cĂ©lèbre Maire de BĂ©ziers, a prĂ©sentĂ© un amendement lors du dĂ©bat sur le projet de Â« loi sur les sĂ©paratismes Â». Il proposait de rĂ©Ă©crire l’article 1er de la loi de 1905 que nous connaissons tous. Il est constituĂ© rappelons-le, de deux propositions indĂ©pendantes, dont première « assure la libertĂ© de conscience Â» des individus et la seconde « garantit Â» celle des cultes, ce qui donne une prioritĂ© Ă  la première sur la seconde qui en est une consĂ©quence. Ce qui veut dire que notre rĂ©gime laĂŻque n’est pas un simple rĂ©gime de sĂ©paration et de libertĂ© religieuse de type anglo-saxon, qui protège les religions avant les citoyens. Ce qui laisse ainsi ces derniers sous la pression toujours possible des communautĂ©s religieuses et qui permet Ă  la fois, la division de la sociĂ©tĂ© en communautĂ©s cultuelles, l’hĂ©gĂ©monie d’une religion  [...] 

Hommage Ă  Georges Haddou


Gilles BEGON Président DDEN 63, pour l'UD des DDEN 63

Notre ami Georges Haddou nous a quittĂ©s en ce dĂ©but janvier. Il a tant fait pour l’école publique, la laĂŻcitĂ© et les DDEN que l’on ne pouvait faire moins que de publier ici les très belles paroles que notre PrĂ©sident Gilles Begon a prononcĂ©es pour accompagner son dĂ©part le 12 janvier dernier.

« 1929, Georges tu nais, en pleine crise Ă©conomique, celle de la grande dĂ©pression.
Puis, te voilà à nouveau balancé dans les déferlantes de la folie humaine dès 1939 à 10 ans.
A 15 ans, Ă©lève de 4ème au collège  [...] 

Avec le Cercle Condorcet

A propos de la violence (2)


Les deux textes ci-dessous sont deux contributions au dossier que le Cercle Condorcet consacre en 2020-2021 au thème de « la violence dans la sociĂ©té ». Ils ont Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©s dernièrement et soumis Ă  la discussion au cours de rĂ©unions « à distance ». Les travaux du groupe ont pour but d’alimenter la rĂ©flexion citoyenne, de susciter le questionnement par un apport, en toute modestie, de quelques Ă©lĂ©ments clĂ©s. Les « commentaires » de nos lecteurs et lectrices sont bienvenus.

Ordre et justice, force et violence

ou "Blaise au Far-West"

André Malvezin, décembre 2020

Si l'on veut observer l'évolution de la violence dans la construction des sociétés humaines, les exemples ne manquent pas. Il en est un bien connu et relativement récent : la création des Etats-Unis d'Amérique, des premiers conflits entre les tribus amérindiennes et les nouveaux arrivants en provenance d'Europe (1), jusqu'à la relégation, à la fin du 19ème siècle, des dernières tribus rebelles dans des réserves, après ce qu'on peut appeler un génocide. Passons sur la guerre d'Indépendance, l'esclavage des noirs, la guerre civile dite « de Sécession », une succession de violences majeures.

Ce qu'on appelle la « ConquĂŞte de l'Ouest » commence avec la ruĂ©e vers l'or en Californie en 1849 et continue en 1862 avec la colonisation des Grandes Plaines et la crĂ©ation de villes en un temps record, qui voient prospĂ©rer la criminalitĂ© et les structures pour la contenir. C'est surtout cette Ă©poque que dĂ©crivent la plupart des « westerns », genre cinĂ©matographique caractĂ©risĂ© par sa violence. L'intĂ©rĂŞt de ces films ne se rĂ©sume pas aux immenses troupeaux de bovins et de leurs garçons vachers (cow boys) aux chevauchĂ©es Ă©piques. Il rĂ©side dans le tĂ©moignage de la  [...] 

A propos de violences policières

Pierre Miele, décembre 2020

Une mobilisation citoyenne contre la loi de sĂ©curitĂ© globale peut ĂŞtre observĂ©e… Le refus de la violence des autoritĂ©s est une tendance sociĂ©tale de fond qu’il n’est pas possible d’ignorer : celle de l’Etat, après celle du mari, du père, de l’enseignant, du prĂŞtre… Les graves « bavures policières Â» de ces derniers temps ont renforcĂ© cette mobilisation et l’hostilitĂ© de la population Ă  l’égard de ce qui apparaĂ®t comme une nouvelle Ă©tape dans une dĂ©rive de la fonction policière avec  le recours Ă  la violence.

SĂ»retĂ© ou sĂ©curitĂ© : de la confusion des buts

La Police est nĂ©cessaire Ă  la rĂ©publique, comme le stipulent la DĂ©claration des droits de l’Homme et du citoyen de 1789  (article 12) : « La garantie des droits de l'homme et du citoyen nĂ©cessite une force publique ; cette force est donc instituĂ©e pour l'avantage de tous, et non pour l'utilitĂ© particulière de ceux Ă  qui elle est confiĂ©e. » et la DĂ©claration universelle des droits de l’Homme (ONU, 1948, article 3) « Tout individu a droit Ă  la vie, Ă  la libertĂ© et Ă  la sĂ»retĂ© de sa personne. » La police rĂ©publicaine a pour mission première d’assurer la sĂ»retĂ©, c’est-Ă -dire la protection des personnes pour le respect de  [...] 

Loisirs

L’encadré des lecteurs bénévoles de Lire et faire lire

Dans le cadre (!) des rencontres départementales de Lire et faire lire, il a été proposé aux lecteurs qui le souhaitaient de prendre la pose afin de présenter l’album jeunesse qu’ils aimaient particulièrement partager avec leur jeune auditoire.

Avec les remerciements de Fotografix.

Rosa Parks : « Mon histoire » (extraits)

par Marcel COL

Le mercredi 10 mars prochain dans la salle des « Abattoirs » à Riom, l'ATR aurait dû présenter comme chaque année une lecture célébrant « La Journée Internationale pour les Droits des Femmes ».

L'auteure choisie cette année était une américaine noire, Rosa Parks qui refusa de céder sa place à un voyageur blanc jugé prioritaire.

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Coronavirus (Tragédie Antique) III

Le lendemain. Néron et Agrippine entrent. Agrippine fébrile.

NĂ©ron
Reste bien à 1 mètre et lave-toi les mains
car je ne veux pas être contaminé demain.

Agrippine
Sois tranquille, NĂ©ron, je ne suis pas atteinte
Mes paroles d'hier ce n'Ă©tait qu'une feinte.

NĂ©ron
Je ne sais si tu mens ou si tu es sincère
Reste bien Ă  1 mètre ! Reste bien en arrière !

Agrippine
Je te dis  [...] 

Idées

La presse quotidienne régionale vient de nous en informer : dans le cadre de la loi sur le bien-être animal, la vente d'animaux pourrait être bientôt interdite dans les animalerie. Certes. Mais cette loi pourrait aussi porter atteinte à une discipline des plus anciennes inscrite aux jeux olympiques : il est probable que disparaisse du programme des rencontres de Tokyo l'emblématique épreuve du lancer du chat-à-vélo. Tout fout le camp !

FORUM

L’illusion d’une mĂ©taphore vive

par Alain Bandiéra

Poète Ă  ses heures, le prĂ©sident Macron a choisi de justifier sa dĂ©cision de ne pas instaurer l'impĂ´t sur les grandes fortunes en utilisant un procĂ©dĂ© de style bien connu, Ă  savoir la mĂ©taphore. Selon le dictionnaire, « la mĂ©taphore est une figure de style qui consiste Ă  donner Ă  un mot un sens qu'on attribue gĂ©nĂ©ralement Ă   [...]